Le tourisme sénégalais risque encore de perdre la face. Les violences qui ont émaillé le pays dernièrement risquent de lui porter un sacré coup avec des touristes qui commencent déjà à faire leurs bagages, d’autres ont tout bonnement annulé leur séjour au pays de la Téranga.
Le secteur touristique bat de l’aile. A preuve, les récentes manifestations enregistrées au Sénégal ont fait que des touristes ont tout bonnement annulé leurs réservations, d’autres ont plié bagages et changé de destination. Ce qui n’est pas sans conséquences. Ils étaient loin de s’imaginer qu’ils allaient vivre leur pire moment de cette année. L’on se rappelle la Covid 19 avec ses effets dévastateurs dans ledit secteur.
« Nous restons néanmoins optimistes quant à l’avenir du secteur hôtelier et de la restauration. En effet, notre secteur est d’un dynamisme tel qu’il relève de tout facteur négatif. Il s’agissait de l’arrêt des déplacements internationaux et interrégionaux, de la fermeture des infrastructures aéroportuaires l’interdiction des rassemblements de masse, tels que réunions, séminaires, la fermeture des établissements du secteur etc. », avait réagi des acteurs touristiques.
Avec ces récentes manifestations, les acteurs touristiques ont vu leurs espoirs fondre comme beurre au soleil surtout avec la mort de 16 personnes. Pour Aissatou Diongue, la présidente du Réseau des universitaires du tourisme du Sénégal, le pays a besoin de stabilité afin d’être plus attractif. « Jusqu’ici, le Sénégal est le seul pays de la sous-région à ne pas avoir vécu de coup d’État militaires. Il est considéré comme un îlot de paix, de démocratie et de paix. Mais cette démocratie et cette paix ont été mises à rude épreuve et le secteur y laisse déjà des plumes », dit-elle.
A l’en croire, la stabilité est un enjeu pour soutenir les activités qui tourne autour du tourisme et donc en ce moment toutes les destinations majeures préparent leurs saisons estivales.
Dans ce pays, c’est désolant. « Les réservations sont en train d’être annulées. Alors il faut une autre approche d’où une touche scientifique pour développer ce secteurs », regrette Aissatou Diongue.
MOMAR CISSE