La société nationale d’électricité (Senelec)va se constituer partie civile dans le cadre de l’affaire de la tentative de sabotage de ses installations notamment celle de la centrale électrique du Cap des Biches située à Rufisque.
Des commandos de la «Force spéciale» dont 11 éléments ont été arrêtés par la police avant la manif’ de Yewwi Askan Wi du 17 juin dernier. Selon les premiers éléments de l’enquête, ils avaient saboté le poste électrique de la Senelec, situé sur la sortie 10 du péage, pour créer une panne électrique et provoquer des troubles. Le directeur de la Senelec, Pape Demba Bitèye a soutenu que le Sénégal a frôlé une catastrophe avec la tentative d’attentat de la centrale électrique du Cap de biche à la veille de la manifestation du 17 juin dernier.
« Un arrêt de la centrale électrique du Cap de biche c’est la reprise des délestages (…) Détruire cette infrastructure quelle catastrophe ça représenterait pour le pays. Chaque fois qu’une infrastructure d’utilité publique est détruite, elle ne l’est pas pour l’État ni pour la société gestionnaire, mais pour le bénéficiaire, le Sénégalais», a déclaré M. Bitèye, invités sur le plateau de Iradio.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, « on est en train de dire qu’à cause du fioul (combustible dérivé du pétrole) nous détestons, si cette infrastructure est attaquée, combien de Sénégalais seront privés d’électricité » s’est-il interrogé, avant d’ajouter que «la Senelec va se constituer en partie civile dans le cadre du procès». Dans cette affaire de tentative d’attentat, 11 personnes ont été arrêtées par la Sûreté urbaine (Su) et membres d’une présumée « Force spéciale » suspectée de préparer des actions violentes. Ils sont poursuivis pour «complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en vue d’organiser des bandes en leur fournissant des armes, munitions dans le but de s’attaquer à la force publique, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de compromettre la sécurité publique et détention illégale d’arme à feu».
Près d’une semaine après leurs arrestations, l’Etat a lancé Interpol aux trousses d’Akhenaton, très connu sur les réseaux sociaux. Mor Guèye, un des membres de la « force spéciale » a mouillé Akhenaton comme étant le commanditaire. Il serait au cœur de l’enquête sur la « force spéciale », un commando de 10 personnes et serait le principal financier du commando. La police sénégalaise collabore avec la police française, pays où il est localisé, pour obtenir un mandat d’arrêt fondé sur la notice rouge et ainsi procéder à son arrestation.