Top Infos Rewmi du 14 12 2023: Khalifa Sall se prononce sur l’affaire Sonko….Colère des chanceliers-conseillers des Affaires étrangères….Rencontre Amical des agents de la Justice et Me Aissata Tall Sall…Barthélémy Dias devant la Cour suprême
Colère des chanceliers-conseillers des Affaires étrangères
La tension remonte d’un cran entre la gendarmerie nationale et les chanceliers-conseillers des Affaires étrangères, à propos de l’affaire Marie Diagne Sène. L’ex-maréchale des logis-chef (MDL-chef) de la maréchaussée, devenue diplomate, a été arrêtée de nouveau et mise en détention depuis le 4 décembre dernier. Les amicales des chanceliers et des conseillers des Affaires étrangères du Sénégal, qui pensaient avoir désamorcé la bombe après avoir réussi à faire libérer leur collègue le 21 novembre, à la suite d’une première arrestation (le 20 novembre) ont été surprises d’apprendre la détention de Mme Sène. En effet, arrêtée une première fois le 20 novembre dernier puis relâchée le lendemain, Marie Diagne Sène est encore considérée par la gendarmerie comme « militaire manquant à l’appel » sans autorisation de sa hiérarchie. Alors que, d’après les explications de l’Amicale des chanceliers du Sénégal qui avait porté le combat pour sa libération, «Mme Sène, alors maréchal des logis-chef de la gendarmerie nationale, a été autorisée par la hiérarchie militaire à se présenter au concours professionnel du cycle B de l’École nationale d’administration (ENA) session 2018 qu’elle a brillamment réussi». Mais à l’issue de sa formation, «le directeur général de l’ENA n’a pas pris les dispositions nécessaires pour permettre à Mme Sène de rejoindre le corps des chanceliers». Un différend qui a pourtant été tranché judiciairement par la Cour suprême en faveur de Mme Sène, puis par le Premier ministre qui a autorisé par lettre (du 23 juin 2023) sa prise de fonction au ministère des Affaires étrangères comme chancelière.
Colère des chanceliers-conseillers des Affaires étrangères (Bis)
Mieux, indiquent des amicales dans un communiqué de presse, dans sa lettre d’autorisation du 3 mai 2019 adressée au directeur de l’ENA, le haut-commandant de la gendarmerie d’alors « a fait part au DG de l’ENA que Mme Sène pourrait, au terme de sa formation, occuper sans restriction les emplois auxquels donne droit son nouveau statut ». « Considérant que la démission, du reste superfétatoire, a été déposée par Marie Diagne Sène sur insistance de la gendarmerie », les deux amicales sont, disent-elles, « au regret de constater qu’aucune mesure concrète n’a, à leur connaissance, été prise pour une libération effective de leur collègue ». Faisant fi de tous les actes (judiciaires et administratifs) qui militent en faveur de la dame, la gendarmerie a néanmoins déclenché la procédure disciplinaire contre Marie Diagne Sène qu’elle continue de considérer comme une « déserteuse». Épaulées par quatre autres syndicats et collectifs d’agents de l’Administration, les amicales des chanceliers et conseillers des affaires étrangères se sont indignées du maintien en détention de leur collègue. À les en croire, l’ex-MDL-chef, mère d’un enfant (en allaitement) d’un an, et qui est en traitement médical, est dans une situation incompatible avec la détention. « Sa situation devrait objectivement entraîner la suspension de l’exécution de cette sanction disciplinaire qui, somme toute, demeure sans objet, puisqu’elle s’applique à un fonctionnaire civil qui appartient au corps des chanceliers depuis le 6 juillet 2023 », indique le communiqué. Outrées, les six organisations signataires exigent la libération « immédiate et sans condition » de leur collègue Marie Diagne Sène. Faute de quoi, elles se réservent « le droit d’user de tout moyen légal pour faire cesser cet acharnement sans nom ».
Khalifa Sall se prononce sur l’affaire Sonko
Seul un combat frontal avec l’État peut permettre au leader de Pastef de recouvrer ses droits ». Tel est l’avis tranché de Khalifa Sall sur la réintégration du maire de Ziguinchor sur les listes électorales. «Il mène un combat légitime, subit une situation difficile et se bat. Moi, j’ai fait 28 mois de parcours judiciaire pour être candidat. Donc, je crois que c’est un combat qu’il faut mener et il le mène bien», soutient Khalifa Ababacar Sall. Par ailleurs, le leader de Taxawu Sénégal réaffirme son soutien à Me Moussa Diop. «Moi, je suis un homme d’État et je connais l’État, mais surtout, je suis un homme politique. J’ai écouté Me Moussa Diop, je l’ai vu brandir des documents. J’ose espérer que les dénégations du gouvernement ou de la majorité ne sont pas préjudiciables à la posture qu’il a. Je souhaite qu’il ait raison et en ce moment-là, le travail d’information qu’il a fait est un excellent travail. On attend de voir. Le processus judiciaire est en cours, mais il a tout notre soutien comme militant, comme politicien qui se bat pour informer l’opinion. Mais il faut toujours informer vrai et juste aussi », souligne-t-il.
Des détenus arrêtés lors de l’affaire Sonko- Mame Mbaye Niang libres
Le tribunal correctionnel de Dakar a procédé à la libération des manifestants arrêtés lors du procès pour diffamation qui a opposé Ousmane Sonko et le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Dans les liens de la détention depuis plus de neuf mois, les 17 prisonniers ont été libérés ce mercredi 13 décembre 2023. Il s’agit, entre autres, de El Hadj Pathé Mbaye, Babacar Sy et de l’un des gardes du corps de Sonko. À noter qu’Ousseynou Ndiaye, membre de la garde rapprochée du maire de Ziguinchor, Moussa Sadio, El Hadj Pathé Mbaye et Ibrahima Lo sont accusés d’avoir commis des actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves ou enfreindre les lois.
Barthélémy Dias devant la Cour suprême
Coup de frisson à la mairie de Dakar ! L’édile de la capitale sénégalaise, Barthélemy Dias, sera fixé, le 22 décembre prochain, au sujet de son pourvoi en cassation devant la Cour suprême, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf. Condamné – en première instance comme en appel – à deux ans de prison, dont six mois ferme pour coup mortel, Barth’ pourrait perdre son mandat de maire de Dakar si la Cour suprême confirme la condamnation. L’audience se tiendra le 22 décembre 2023, soit douze ans (jour pour jour) après l’attaque de la mairie de Mermoz – Sacré-Cœur, le jeudi 22 décembre 2011. Ndiaga Diouf, un nervi du PDS en mission d’intimidation avec son groupe devant la mairie, a été tué lors d’échanges de tirs par armes à feu. Dias fils, alors maire de la commune, a été arrêté et inculpé pour le délit de coups mortels. Malgré une enquête balistique qui le disculpe (les balles extraites de la victime ne provenaient pas de son arme), Barthélemy Dias est condamné.
Rencontre Amical des agents de la Justice et Me Aissata Tall Sall
Une rencontre d’une grande importance s’est tenue vendredi 8 décembre 2023 entre le Garde des Sceaux ministre de la justice et le bureau de l’Amicale des agents de la justice. C’est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que Me Aissata Tall Sall Garde des Sceaux ministre de la Justice s’est entretenue avec le Bureau avec une forte délégation à sa tête le Président de l’Amicale M. Alioune Sy, selon un communiqué de l’Amicale des agents de la justice. Cette rencontre était une occasion pour l’Amicale d’échanger sur le plan de carrière, la vie sociale et surtout de trouver les voies et moyens pour un service public de la justice performant. L’Amicale regroupe en son sein l’ensemble des agents et personnel d’appoint du ministère de la justice avec un maillage national. » L’Amicale se réjouit de la teneur des échanges car constatant une volonté de l’autorité de trouver des solutions concrètes pour le personnel non judiciaire et son sens d’écoute hors norme pour comprendre les problématiques liées aux fonctionnements du service judiciaire ». Sur le plan professionnel, des engagements ont été prises pour l’amélioration des « conditions de travail des différents agents la gestion du plan de carrière aussi a été abordée en vue de l’adoption du statut particulier des travailleurs de la justice ».
Rencontre Amical des agents de la Justice et Me Aissata Tall Sall (Bis)
Sur le plan social, poursuit le document, Me Aïssata Tall Sall s’est engagée pour la « prise immédiate de certaines décisions afin d’assurer la quiétude et le bien être des agents ». Le communiqué précise qu’après deux heures d’échange fructueuse, le Bureau s’est engagé à œuvrer pour un « climat apaisé au sein de l’institution judiciaire et de rester disponible pour garantir la fonctionnalité du service public au profit des justiciables ». Faisant suite aux engagements de Me Aïssata Tall Sall, le bureau par le biais de son Président s’est « réjoui de la démarche et de la volonté de l’autorité et s’est engagé résolument à œuvrer main dans la main avec cette dernière pour une continuité des actions et un suivi des décisions prises ». En définitive, l’amicale n’ayant pas des « prérogatives syndicales se donne pour mission d’œuvrer pour le bien-être des agents en prenant en compte leurs préoccupations sur le plan socioprofessionnel », peut-on lire dans le communiqué. L’A.A.J demande solennellement à ses membres d’assurer la continuité du service public de la justice au sein des Cours et Tribunaux.