Le plateau médical sénégalais s’enrichit d’une nouvelle étape significative avec l’inauguration de l’unité de Dialyse Péritonéale au sein du service de néphrologie du Centre Hospitalier National Dalal Jamm de Guédiawaye. C’est dans ce cadre, qu’une formation de 3 jours du 5 au 7 février avec un programme scientifique est au menu des Travaux pour améliorer la prise en charge de personnes souffrants d’insuffisance rénal au Sénégal.
Fruit d’une collaboration avec la Société Sénégalaise de Néphrologie de Dialyse et de Transplantation rénale, le Laboratoire BAXTER, et la Société Française de Néphrologie de Dialyse et de Transplantation (SFNDT), le Centre Hospitalier Dalal Diamm de Guédiawaye, a inauguré un centre de dialyse péritonéale au service de néphrologie. Sous la présidence du directeur de l’hôpital Moussa Same Daff, qui soutient que la Dialyse Péritonéale est une technique très élaborée qui vient compléter la gamme de prise en charge des personnes ayant besoin de dialyse.
« Aujourd’hui la demande en dialyse ne cesse de croître et pourtant c’est pas tout le monde qui a accès aux soins, parce que malgré l’augmentation des centres de dialyse par l’état du Sénégal à travers le ministère de la santé, aujourd’hui il est évident de constater qu’il y’a sans cesse des malades qui ont besoin de traitement de dialyse.
Aujourd’hui à Dalal Diamm nous lançons la Dialyse péritonéale qui est une alternative, qui a un peu les même principes, elle permet aussi de prendre en charge les malades qui sont sur les listes d’attente et c’est une technique beaucoup plus Soft qui ne gêne pas trop le malade, qui lui permet également de continuer son travail et c’est une technique également qui pourrait être adapté à la vie privée du malade. Vous voyez c’est une autre technique qu’on vient de mettre en place pour combler les égards entre ce qui existe et les besoins sans cesse croissant des populations. », A-t-il fait savoir, soulignant le fait que la demande des patients souffrants d’insuffisances rénal soit très forte, donc ils ne doivent pas se limiter à faire de la Dialyse traditionnelle puisque aujourd’hui la science permet de faire encore plus et mieux.
Selon le Professeur Abdou Niang, chef du service de néphrologie et président de la société Sénégalaise de néphrologie dialyse et transplantation, l’insuffisance rénale est un véritable problème de santé publique dans le monde. « Il faut savoir qu’aujourd’hui une personne sur 10 souffre de maladie rénale. Ce qui fait presque 850 millions de personnes sur les 8 milliards d’habitant dans le monde et quand on vient ici au Sénégal à parement sous-estimé même à 5 %, on est déjà à 850 milles personnes sur les 18 millions de Sénégalais. Et ce qui pose d’énormes problèmes ici est que le plus souvent la maladie est diagnostiquée tardivement au stade terminal. Et l’autre problème est que lorsque la maladie est diagnostiquée, il y a moins de 20% des malades qui ont accès à ce traitement. Et malheureusement, quand vous n’avez pas accès à la dialyse au stade terminal de la maladie, l’évolution est fatale », renseigne le chef du service de néphrologie de Dalal Diamm
2500 malades sur la liste d’attente à Dalal Diam
Préconisant la prévention pour réduire l’incidence de la maladie dans la population mais aussi de trouver des solutions pour soulager les malades, le Professeur Abdou Niang renseigne qu’il y’a plus de 2500 malades sur la liste d’attente à l’hôpital Dalal Jamm. « Au moment où je vous parle en Afrique déjà, il y’a moins de 2 néphrologues par millions d’habitat, vous imaginez, nous avons actuellement 1092 malades qui sont traités dans les structures publiques. Ce qui fait un gap énorme », alerte-t-il. Puis de souligner : « Au Sénégal aujourd’hui nous avons 51 néphrologues pour 18 millions d’habitant, si vous faites le calcul vous voyez que le ratio est extrêmement faible mais là aussi, le Sénégal est en train de faire du travail, nous avons une école de néphrologie à la faculté de médecine de l’UCAD ouvert depuis 2008 » Rassure le Pr Niang sur le manque de personnel qualifiés face aux chiffres alarmant de l’insuffisance rénal au Sénégal
Rosita Mendy