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drogues injectables
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UNITAID veut prévenir l’hépatite C chez les usagers de drogues injectables

L’agence de santé mondiale UNITAID, qui est hébergée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé lundi qu’elle prévoyait d’investir 31 millions de dollars dans la prévention de l’hépatite C chez les usagers de drogues injectables et d’autres populations à risque, telles que les personnes incarcérées.

Ces outils et démarches de prévention contribueront également à prévenir la contraction d’autres maladies transmissibles par le sang, comme le VIH. L’hépatite C est une maladie infectieuse dont le virus se transmet par le sang et qui peut entraîner de sérieux dommages au foie, y compris des cancers, et s’avérer mortelle si elle n’est pas traitée.

D’après les estimations de l’OMS, au niveau mondial, 58 millions de personnes sont atteintes d’une infection active par le virus de l’hépatite C, mais seules 21% de ces personnes sont dépistées et seules 13% bénéficient d’un traitement. On dénombre chaque année 1,5 million de nouvelles infections par le virus de l’hépatite C.

Les progrès révolutionnaires accomplis ces dernières années ont permis de développer des traitements de l’hépatite C très efficaces et abordables dans la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire. Cependant, le manque de sensibilisation et les lacunes en matière d’accès aux soins entravent gravement les efforts déployés pour éradiquer cette maladie, notamment au sein des communautés dans lesquelles les taux de transmission sont les plus élevés.

Bien que les personnes qui s’injectent des drogues ne représentent que 10% des 58 millions de personnes infectées par le virus de l’hépatite C dans le monde, 43% des nouvelles infections sont dues à la consommation de drogue par injection.

Deux produits pour prévenir les infections

Le financement d’UNITAID favorisera l’intégration du dépistage et du traitement de l’hépatite C dans les programmes de réduction des risques et permettra de mettre à l’essai deux produits destinés à prévenir les infections : les seringues à espace mort réduit ainsi que de nouvelles formulations de buprénorphine d’action prolongée.

Ainsi, dans les seringues à espace mort réduit, le réservoir pouvant contenir du sang après utilisation est plus petit que dans les seringues normales, ce qui limite le risque de contraction d’infections transmissibles par le sang en cas de partage d’aiguilles.

Les formulations de buprénorphine d’action prolongée, un médicament qui permet de réduire les effets de la dépendance aux opioïdes et du sevrage, pourraient quant à elles constituer une option viable pour les clients qui rencontreraient des difficultés à accéder quotidiennement à des formulations orales de ce produit en raison, par exemple, de frais élevés et non remboursables, de harcèlements par les forces de l’ordre ou d’actes de discrimination.


À l’exception d’une utilisation limitée en Ukraine, la buprénorphine d’action prolongée n’est disponible dans aucun pays à revenu faible ou intermédiaire. Et, bien que de nombreux pays disposent de seringues à espace mort réduit, des lacunes importantes dans la compréhension et les préférences des utilisateurs ont gravement entravé leur adoption.

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