La libération des prisonniers dits « politiques » continuent de plus, après la saignée de semaines dernières. Hier, à Ziguinchor neuf (9) détenus ont été libérés dont cinq (5) mineurs. Ces élargissements ont été sollicités par les membres de la société civile qui ont finalement obtenu gain de cause. Parmi ces élargis figure, le maire de Diacounda Amadou Sané, membre de l’ex-Pastef.
Le vent d’apaisement souffle aussi dans le sud du pays. 9 détenus dits « politiques» ont été libérés hier à Ziguinchor.
Le plus célèbre d’entre eux est le maire de Diacounda, dans le département de Bounkiling. Parmi eux, il y a également cinq mineurs. Cette libération de détenus arrêtés dans le cadre des manifestations s’inscrit dans une logique d’apaisement de la tension politique. A signaler qu’à Dakar des centaines de détenus ont été élargis, tout comme à Tambacounda.
Au total, ils étaient 29 détenus dans la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor. Ces libérations s’inscrivent toujours dans la pacification de l’espace politique. Et elles interviennent dans un contexte de dialogue national, ouvert hier lundi à Diamniadio. Le Président, Macky Sall a fait l’annonce d’une loi d’amnistie couvrant les périodes de 2021-2024. A cet effet, Macky Sall compte dès demain saisir l’Assemblée nationale.
Pourquoi la vague de libération de détenus au Sénégal ?
Selon le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall, cela s’explique par une volonté de l’Etat du Sénégal de lutter contre les longues détentions et de désengorger les prisons. Toutefois, estime-t-elle, la dynamique avait été enclenchée par ses services avant même la demande du chef de l’Etat concernant la pacification de l’espace public.
« Le président de la République, (…) a demandé au Gouvernement, notamment au garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres du 7 février dernier.