Une première a eu lieu au Sénégal depuis la mise en place des bracelets électroniques. Yoro Coulibaly, un inculpé placé sous la responsabilité de la Sûreté urbaine par le Centre de surveillance électronique, aurait détruit son bracelet électronique en le frappant avec des pierres informe Libération.
La justice sénégalaise a pour la première fois placé deux inculpés sous bracelet électronique au lieu de les envoyer en prison, inaugurant ainsi le dispositif mis en place pour désengorger les lieux de détention. Mais ce nouveau dispositif semble déjà montré des failles car une personne est parvenu a détruire son bracelet.
Lors de son interrogatoire, Coulibaly, maçon de profession, aurait prétendu que le dispositif s’était détaché pendant sa journée de travail. Selon la source, lors de sa présentation au Procureur, un autre bracelet électronique lui a été remis. La mesure alternative de prison a été maintenue en raison des tendances suicidaires de Coulibaly.
Pourtant, l’Etat du Sénégal voulait faire recours à cette technologie pour désengorger les lieux de détention, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de la Justice. Le recours à cette technologie avait suscité des réticences parmi les professionnels de la justice ou les défenseurs des droits.
Actuellement 244 personnes qui sont en conflit avec la loi portent actuellement le bracelet électronique au Sénégal. La révélation a été faite, par le directeur adjoint des affaires criminelles et de grâce et coordonnateur du centre de surveillance électronique.