Face à la situation de l’employabilité des jeunes, le nouveau directeur de l’Emploi vient de faire le diagnostic lors d’un entretien avec nos confrères de « Le Quotidien ». Un interview dans lequel, Monsieur Modou Fall fait le point sur les «efforts» pour la création et la conservation des emplois. Actuellement plusieurs questions se posent sur le manque d’emploi chez les jeunes qui est un problème qui résiste autant amène deux axes de réflexion, soit: le problème est mal posé, soit le problème est mal apprécié.
Le programme « Xëyu ndaw ñi », est un nouveau concept avec plusieurs piliers notamment le recrutement spécial, les projets d’intérêts communautaires et d’intensification de la main d’œuvre, la formation et le financement. Selon le directeur de l’Emploi, ce programme dispose une dimension de territorialisation pour répondre au besoin des jeunes en termes d’emploi et d’employabilité et cela s’illustre parfaitement avec l’installation de 46 pôles emploi sur l’ensemble du territoire national a t-il déclaré dans un interview dans Le Quotidien. Pourtant pour l’exécution du programme, qui est fixé sur 3 ans pour un budget de 150 milliards de F Cfa par mois, soit un budget cumulé de 450 milliards de nos francs sur 3 ans. Il doit finir normalement en fin 2023.
Sur la question de la pérennisation des emplois, de tout ça, Modou Fall a informé que déjà, pour les jeunes qui sont recrutés pour des emplois salariés, il existe des CDD d’une durée de 2 ans renouvelables une fois mais ceux qui sont pris dans le cadre des projets d’intérêts communautaires vont être recrutés et formés. Ils auront déjà la main puisqu’ayant travaillé sur des chantiers des collectivités territoriales. Ils seront organisés en Gie et signeront des conventions avec les collectivités territoriales pour avoir non seulement des marchés, mais aussi et surtout assurer la maintenance des travaux réalisés. D’autres pourraient être reversés dans la Fonction publique locale fait-il savoir.
Avec le problème de spécialisation, ce dernier opte à orienter et inciter les élèves à aller vers des secteurs professionnels car le président de la République avait demandé au ministre de la Formation professionnelle de travailler sur une stratégie pour que 30% des jeunes issus de la formation classique puissent être reversés dans la formation professionnelle. Le plus souvent, tous ceux qui choisissent l’enseignement général auront des difficultés à avoir un métier, une qualification. Par conséquent, si le jeune a la possibilité, à partir de la 4e ou de la 3e, d’être orienté vers la formation professionnelle, cela voudrait dire que le jeune choisit d’aller vers un métier. Cela donne plus d’opportunités et offre beaucoup plus de chance au jeune pour intégrer le marché de l’emploi, aller vers l’entrepreneuriat ou l’auto-emploi laisse entendre Monsieur Modou Fall. Mais, l’employabilité est encore beaucoup plus importante. Puisqu’elle fait en sorte que le jeune puisse avoir une compétence, une qualification, donc un métier.
En termes de chiffres, le meilleur indicateur reste 2019. Puisque durant la pandémie en 2020 et 2021, il n’y a même pas eu d’études sur le chômage des lors on se refaire aux années 2019 et 2018 où le taux de chômage était à 16.9%. Entre temps et avec la pandémie, ce taux a connu une hausse de quelques points et dans ce cas il va falloir attendre la fin du 4e trimestre 2022 pour voir Est-ce que nous allons venir et faire baisser le taux de 2021. D’ailleurs c’est pourquoi l’Etat du Sénégal a projeté son budget 2023 à plus de 6 mille milliards de francs Cfa et décrété année sociale. Avec ce budget, on pourra travailler à diminuer considérablement le taux de chômage et un taux de croissance qui va avoisiner 10% comme c’est projeté.