Pour des faits d’escroquerie portant sur 8 millions francs, Khadiata B. a comparu à l’audience des flagrants délits de Dakar. La cheffe d’entreprise a roulé dans la farine son amie Amaël D. qui voulait acquérir un véhicule.
Cheffe d’entreprise au Maroc et à Dubaï, Khadiata B. a été traînée en justice par son amie Amaël D. En effet, les deux dames s’étaient perdues de vue. C’est au Maroc qu’elles ont repris contact en 2019. C’est alors que la prévenue a proposé un véhicule à sa victime moyennant 8 millions francs. Mais, elle n’a pas respecté le délai de livraison. Se sentant floué, Amaël a porté plainte.
Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, Khadiata B. a fustigé les circonstances dans lesquelles elle a été alpaguée. « Les agents ont arraché mon fils qui pleurait dans mes bras. Alors que j’étais dans les dispositions de rembourser les 8 millions francs », a-t-elle dit d’un ton sec. D’après ses dires, elle n’a jamais dit à la partie civile qu’elle vend des véhicules. « Quand elle m’a fait part de son souhait d’acquérir une voiture, je suis entrée en contact avec une connaissance qui est au Canada.
Dans cette transaction, je n’étais qu’une intermédiaire. A cause de la pandémie de la Covid 19, les choses ont traîné. D’ailleurs, après la levée des restrictions, la voiture a été convoyée au Mali où il y a encore un autre blocage », a allégué la comparante qui jure être dans les dispositions de désintéresser la partie civile jusqu’au dernier centime. « Même le jour où j’ai été arrêtée, j’étais dans les dispositions de lui payer son argent. Mon compte se trouve au Maroc. Chaque jour je n’ai le droit que de retirer 3 millions de francs » peste-t-elle.
Son avocat a versé 3 millions francs à son confrère de la partie civile, tout en promettant que le reste de l’argent sera remis à la plaignante dans deux jours.
Malgré cela, l’avocat de cette dernière a réclamé 13 millions francs, à titre de dommages et intérêts. Le maître des poursuites ayant requis l’application de la loi, la défense a sollicité une application bienveillante de la loi.
Dans son délibéré, le juge a déclaré la prévenue coupable d’escroquerie. Mais, elle a renvoyé l’affaire au 12 septembre prochain pour le prononcé de la peine. Le magistrat a également ordonné la mise en liberté provisoire de Khardiata B. et la rétention de son passeport. Entre-temps, celle-ci doit s’acquitter de 6 millions francs en guise de réparation.
KADY FATY