Aprés une semaine de Campagne électorale: « Un climat assez fade », selon Assane Samb

Une semaine de campagne, une semaine de déclarations et de promesses. Les différents candidats tentent de convaincre par tous les moyens. Mais selon Assane Sam, analyste, elle reste fade. Les citoyens eux restent dubitatifs. 

La campagne électorale bat son plein. Mais elle reste émaillée par des scènes de violences. C’est le cas tout à fait au début avec le siège de Taxawu mis à sac à cause d’un incendie « provoqué. » Ce qui n’a pas manqué d’irriter des citoyens. A Koungheul, le cortège d’Ousmane Sonko a été pris pour cible. Il s’en suivra une bataille rangée entre les gros bras de Sonko et des militants de Fanta Sall de la coalition Takku-Wallu. Une semaine de campagne malgré les appels à la paix du Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye. De retour de voyage, il a réitéré son appel avant de saisir le ministre de la justice pour apporter toute la lumière et situer les responsabilités. 

Interrogé à travers les ondes de Sud Fm, l’analyste Assane Samb a expliqué que les cas de violence ont fait que les citoyens sont indécis. « C’est moins passionnant que la présidentielle mais c’est un peu fade certes. Il y a des actes verbaux dont la violence et c’est déplorable. La campagne se poursuit avec comme toile de fond : « le storytelling » et des anecdotes. Le débat n’est pas très élevé bien qu’il existe une déclinaison et de programmes et des promesses mirobolantes pour les populations. Il existe plus d’intimidation, de la dénonciation et c’est regrettable », a indiqué l’analyste. Selon lui, ce sont des élections particulières. Il existe la liste nationale surtout et le scrutin avec un cachet local et départemental. Les électeurs restent désemparés et ce qu’ils ont compris c’est juste donner la majorité ou pas au Pastef. Avec tout ce rififi, des différentes formations politiques poursuivent leur campagne depuis une semaine.  Mais pour des observateurs de la scène politique, les sénégalais sont encore indécis. Personne ne sort du lot mais à part des attaques, les électeurs livrent leurs impressions.

 « A part des attaques, et des répliques, on attend juste à des programmes car il faut savoir ce qui va se passer à l’assemblée. Les projets de lois qu’ils vont porter, les réformes à apporter mais bref, c’est une déception car on attend mieux que ça. Car la reddition des comptes sans oublier l’émigration clandestine, quelles sont les propositions à faire mais l’on se rend compte que la violence a pris la place de l’esprit », a déclaré un citoyen rencontré.

Un autre s’est désolé de l’attitude des acteurs politiques avec des injures. « Nous sommes tous découragés car la rupture ce n’est pas pour demain. C’est un manque de respect car une fois à l’assemblée on verra des députés qui vont se crêper le chignon. Ce n’est pas rassurant car ces députés n’en valent pas la peine. Il existe autant de questions sur lesquelles il faut qu’il se penchent et se prononcer au plus vite », a renchérit un autre. Si d’aucuns estiment qu’il faut de la stabilité, d’autres restent dubitatifs car une autre image vient s’ajouter à cette cohorte de violence dont un maire qui a reçu un projectile en plein visage. « Il est judicieux de dire non car le déroulement de la campagne ne nous facilite pas le choix », ont plaidé des citoyens.

MOMAR CISSE