Les enquêteurs de la Police judiciaire ont finalement mis la main sur Pape Mamadou Seck qui s’était réfugié à Touba dans le cadre d’une cavale qui a duré quinze jours. Une attestation bénéfique à tous. Et en premier lieu à Mamadou lui-même. Et cela, pour plusieurs raisons.
La première et non des moindres est qu’il serait malade, d’une insuffisance rénale qui nécessiterait une assistance médicale permanente. Ainsi, en se cachant, il se met dans une situation dangereuse pour lui et pourrait engager son pronostic vital. Il est bon donc qu’il soit arrêté pour qu’il puisse prolonger son traitement. L’autre raison fondamentale, c’est qu’en fuyant, il fait peser sur lui une présomption de culpabilité. On peut se dire qu’il a quelque chose à se reprocher. Or, la charge de la preuve pesant à l’accusation, il a tout intérêt à se défendre face aux éventuelles charges qu’on lui reprocherait dans cette affaire qui n’est pas simple. Il va de soi aussi que l’administration pénitentiaire et au-delà les autorités avaient bien dit la vérité. Ce qui bat en brèche la théorie de ceux qui disaient qu’il serait décédé, son attestation s’étant invitée dans la campagne électorale.
Toutefois, cela ne dédouane pas tout à fait complètement l’administration pénitentiaire. Car, on a besoin de connaître les circonstances de l’évasion et que l’on nous dise comment est-ce possible que des gens s’évadent de cette façon?
En clair, après le cas tragique de François Mancabou, il est heureux de savoir que Pape Mamadou Seck est en vie. Il serait heureux que le dossier dit de la Force spéciale délivre tous ses secrets le plus rapidement possible c’est à dire que l’instruction aboutisse à un procès ou à un non-lieu.
Dans tous les cas, chapeau à nos forces de défense et de sécurité qui ont fait encore une fois preuve de professionnalisme.
Assane Samb