Le budget 2023 du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a été adopté ce samedi par l’Assemblée nationale. Le projet a été défendu par la ministre Victorine Ndeye s’arrête à 13 929 657 561 FCfa. Son budget a été accueillie à bras ouverts, contrairement à certains de ses collègues qui, lors de leur passage à l’hémicycle, ont été sévèrement attaqués par les parlementaires de l’opposition.
Avec un budget de près de 14 milliards FCfa, Victorine Ndeye fixe ses priorités pour l’année 2023. Le budget 2023 du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, arrêté à 13 929 657 561 FCfa, a été adopté ce samedi par l’Assemblée nationale. La maire de la commune de Niaguiss a été félicitée, avant de lui souhaiter une bonne réussite pour la mission qui lui a été confiée par le Chef de l’Etat. Prenant la parole devant les députés, celle qui a remplacé Zahra Iyane Thiam à la tête dudit ministère, a fait le bilan de l’année 2021 et de celle de 2022 en cours, en faisant noter que des progrès notoires ont été faits dans le secteur de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.
Abordant les perspectives, Victorine Ndeye souligne que le projet de budget 2023 de son département, s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre des projets majeurs du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A) du Plan Sénégal émergent (PSE). Parmi ces perspectives, la ministre cite, «le renforcement de capacités des agents à travers la mise en œuvre du plan de formation et la mise en œuvre d’un agenda législatif et réglementaire, l’élaboration de la stratégie nationale d’encouragement à la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse), ainsi que la poursuite de l’accompagnement et de l’encadrement des acteurs de l’Économie sociale et solidaire (Ess), afin de favoriser l’entrepreneuriat domestique ainsi que le renforcement des capacités de transformation sur place des productions locales». Selon elle, «l’économie sociale et solidaire est la deuxième initiative de ce quinquennat».
Au titre budgétaire, la Ministre s’est réjouie des plaidoyers des députés en faveur de l’augmentation des crédits alloués à son département. Néanmoins, sans minorer l’importance de son budget, elle a tenu à préciser «qu’un ministère n’est qu’un catalyseur et, à travers les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) et les acteurs de l’Économie sociale et solidaire, l’objectif poursuivi est de créer les conditions adéquates pour avoir de l’impact dans le quotidien des populations».
La ministre a rappelé que le rôle de son ministère ne consiste pas à se suppléer aux Sfd ou à se livrer à une opération de distribution de fonds, mais plutôt à identifier les écueils que sont les taux d’intérêt élevés et l’absence de garantie qui, dit-elle, rendent difficile l’accès des populations aux crédits. «Cela permettra de prendre des mesures adéquates tendant à l’atténuation voire à l’éradication de ces contraintes, afin de favoriser l’inclusion financière des populations», souligne-t-elle.