Ancien parlementaire et Président du Mouvement pour le renouveau de l’espoir et de la transparence ( PRET) a émis des doutes sur les cas d’arrestation de pontes de l’ancien régime. Il a aussi peint un tableau noir de l’économie du pays plongé « dans un marasme. » Sur le secteur privé, Cheikh Omar SY a invité le régime à un accompagnement positif mais dénoncé « la chasse au sorcière » dans le cadre de la reddition des comptes.
Invité du Grand oral, Cheikh Omar Sy il a laissé entendre que la religion reste importante et la société musulmane comme chrétienne en est consciente. Et c’est ce qui fait de nous une nation intelligente. Le cas de Léopold Sedar Senghor est patent et c’st aussi un symbole du dialogue islamo-chrétien ( le ramadan et le carême), le cardinal Thiandoum etc. Bref un héritage à préserver pour notre vivre ensemble. Mais il interpelé sur la question des familles religieuses mais proches du pouvoir et qui restent utiles. Un symbole de levier fécond ? Il a répondu par l’affirmative arguant que cela existe mais mal utilisées. « Nous avons un héritage française et aujourd’hui avec la société, la jeunesse se rapproche des confréries avec les mourides, des Tidianes etc. au plan éducation ils contribuent à conférer des valeurs aux jeunes. Il faut que les guides religieux vivent de l’agriculture. Mais l’Etat n’a pas vu venir car ne prenant pas en compte leur contribution », dit-il.
A l’en croire, ils ont été en marge du développement réel du pays malgré les moyens financiers investissements dans la capitale sénégalaise. Tandis que d’autres se sont tournés vers des cultures comme celle de l’arachide. « Les religieux ne sont pas inclus dans la marche du pays et ce qui devait l’être. Et donc d’aucun ont eu une distance intelligente », a fait savoir l’invité. Mais pour lui, ils sont poussés à participer dans la politique. Bien qu’ils constituent un socle pour un pays uni et joue leur partition pour contribuer au développement. « C’est le cas avec les lébou qui se sont sentis marginalisés car ils ont une identité culturelle et donc on a raté le coche sur le travail de sociologique à faire avec un développement cultuel de ce qu’est le pays » a lancé l’invité.
La clémence du peuple face au nouveau régime
Dans un contexte marqué par une vague de licenciement, avec un « marasme économique ». Sur ce point, Cheikh Omar Sy ancien parlementaire a estimé qu’il faut certes reconnaître les difficultés mais que les promesses soient tenues. « Les sénégalais sont tolérants et résilients avec tout ce que ce pays a traversé. Un an déjà au pouvoir, le temdem Diomaye- Sonko est attendu au tournant. 11 mois déjà les sénégalais s’impatient car le choses semblent ne pas bouger », a t il expliqué. Il en veut pour exemple le fait que Ouattara ait soutenu la Mauritanie au détriment de Amadou Hott. Cela pose problème.
Sans oublier Me Augustin Senghor. Cette diplomatie souffre d’une feuille de route et d’une claque. « Nous avons été dégradés par Morgan Moody’s avec une note à la baisse. On a mal géré quelque chose. Le président de la République est jeune. Mais on ne peut pas dire une fois au pouvoir à son voisin que la maison et sale. Au lieu de régler et de corriger les impairs. Déjà rien sur le marché financier car c’est devenu dur. Le Btp ne bouge plus à cause de décisions populistes qui sont prises sans réfléchir. On sent que le choses ne marchent pas », a asséné l’invité.
Est-ce une stratégie pour nettoyer la « maison sale », Cheikh Omar est d’avis que l’état a les moyens de corriger et de redresser le pays . Pour lui, c’est une première certes mais ce sont des urgences tout le temps. « On a remis en doute la posture du gouvernement avec des documents de l’état. Aucun document ne montre que 1800 milliards ont disparu. La Cour des comptes n’a pas dit cela mais en termes techniques, il n’incrimine personne mais parle de procédures inadéquate », a clarifié ce denier. A ce titre, l’accent est mis sur une bête noire à chercher bien que des choses se sont passées sous Macky en terme de gestion de transparence etc.
La rapport de la Cour des comptes a fait état de transaction pas comptabilisées, avec un déficit budgétaire à 12%, l’encours de la dette avec plus de 99%. Une situation économique financière tendue. Mais l’invité a noté que cette Cour des comptes avait tout certifiée sous Macky Sall avant de pointer une mauvaise gestion. Une interprétation de chacun et qui crée des doutes. Cheikh Omar Sy a souligné que la Cour n’a pas indexé mais cela soulève des interrogations.
Les arrestations de Farba, Tahirou et Lat diop face aux moult interrogations
A propos de l’arrestation de deux pontes de l’ancien régime, l’ancien parlementaire a posé la question de savoir le pourquoi le peuple n’est pas informé sur certaines questions ? Et pourquoi « pour plus de clarté » ceux qui étaient aux manettes dans le cadre du budget ne sont pas entendus ? « Sidiki Kaba était Premier ministre. Moustapha Ba est décédé. Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Ba qui avaient quitté le gouvernement. Mais la question n’ a taraude les esprits ! Cette période incrimée avec des mécanismes et la méthode du Sukuk. Mais ces gens-là là peuvent aussi apporter des éclaircissements », a- t-il mentionné.
Des décisions prises par le régime et qui ont connu des impacts négatifs avec une économie « morte » malgré la confiance des partenaires ? Avec l’évaluation de la Banque mondiale, les autorité semblent avoir le mains liées a brandi Ch. O. Sy. « Sur la rubrique dons c’est « 0 », sur l’appui institutionnel « 0 » et là ca craint. La Chine elle a pris un engagement avec l’Afrique d’une valeur de 50 milliards de dollars mais ce n’est pq uniquement pour notre pays. La aussi il ny a pas de partenaire qui a injecté dans l’appui institutionnel », s’est désolé l’invité malgré les attentes des populations..
Au chapitre économie toujours, Cheikh Omar a peint un tableau sombre avec une pression fiscale qui reste une pilule amère pour les entreprises. A cela s’ajoute les vagues de licenciements. C’est le cas dans les Ics, à l’AIBD ou encore au Port de Dakar. A cette question, sont-elles justifiés. Mais il a marqué sa désolation du fait qu’ « il t a eu des recrutements et de cas de licenciement. Il y a des contradiction car on ne peut pas licencier 500 personnes à AIBD et en recruter 10 milles ! Le PAD est un cas avec 17% de baisse de recettes selon l’ANSD. La CDC aussi a des soucis. »
A la question de savoir la part du régime précédent, il a rétorqué en rappelant qu’Abdou a hérité d’une situation pas reluisante du pays a l’époque et que Diouf a été le président le plus touché. « Ensuite ce fut l’ajustement structurelle, la dévaluation. Puis ce fut l’ère Wade qui est venu. Wade avait déclaré suite a sa perte du pouvoir que les salaires ne pourront pas être payés. Mais tel n’a pas été le cas. Macky Sall dit avoir lassé 250 milliards dans les comptes de l’état mais ce régime n’a pas réfuté cette déclaration. Il faut réajuster et ne pas se voiler la face pour raconter du n’importe quoi.
Aujourd’hui ils n’ont enlevé en rien ce que le régime a fait », a-t-il constaté. Il a cité le projet de Dakar, Tivaouane et St louis, que le régime est en train de réaliser. « C’est un héritage de l’ancien régime. Et donc il faut corriger et renforcer car ils n’ont pas trouvé du néant », a t il brandi.
Poursuivant dans ses explications, il a invité les différents acteurs à mener ensemble la réflexion. Car « ce régime et venue avec un espoir et disant qu’il peut régler des problèmes à travers un livre « Solutions. » « Ils ont mis en prions des pontes don Lat Diop, Tahirou Sarr, Farba Ngom etc. Il y a la reddition des comptes et la présomption d’innocence aussi. Pour le cas Farba, ils ont parle de détournement , de blanchiment mais qui a payé ces deux personnes, c’est le Trésor. Et donc il y a des gens qui doivent donner raisons pour qu’on sache le pourquoi », a livré Cheikh. O Sy. Pour lui, ils ont été payés mais par qui et pourquoi avoir payé cette somme ?. Et d’ajouter que « l’argent du contribuable doit être vraiment préservé et tenu avec de la rigueur. » S’agissant des bizarreries , selon Cheikh Omar Sy, c’est le fait de dire que le syndicat du Trésor ait décidé de faire un point de presse avant de l’annuler par la suite avant que l’on nous parle de vol le lendemain au Trésor.
« Tous les document demandé par la Centif au Trésor n’ont pas abouti. Qui a été complice au Trésor ? La question est légitime. Mais je veux savoir en tant que sénégalais lambda qui a donné cette ordre afin que nos deniers soit payés à hauteur de 125 milliards à ces deux-là là et avec une transaction ? Pour le cas de lat Diop la personne qui l’a incriminé n’est pas là. Quel est le jugement porté sur Lat Diop, à part rien », s’est interrogé l’ancien parlementaire.
Loin d’être d’accord avec Ousmane Sonko, ce dernier semble être « outré » par l’approche du régime bien qu’étant d’accord avec la reddition des comptes, mais pas à la chasse aux sorcière. « Les mécanismes de transparence doivent être installés et que cela soit objectif et pas un levier politique pour faire dans la vengeance mais le régime prend beaucoup de temps à expliquer au lieu de faire face aux urgences . C’est le marasme économique et il ne cesse de régresse. Il faut qu’on se départisse de cette manière de faire. C’est comme si les arrestations sont des boulets pour le régime aujourd’hui » a argué l’invité du Grand oral.
Implication du secteur privé : une trajectoire par claire
Sur le secteur prive, il n’y a pas encore une vision réelle car il n’existe pas de conditions d’investissement. Poursuivant, il a souligné que l’on fait de l’économie pas de la compatibilité. Avec le TER et le BRT mais il y a un couloir économique. Avec la déclaration de Sonko qui disait que « l’état ne peut vivre au-dessus de ses moyens », il a battu en brèche jugeant que seul l’état peut le faire en misant plus que sur l’agriculture et dans d’autres domaines. Dans la zone des Niaye il y a une surproduction des légumes. Il y a une perte de 5 milliards en perte de récoltes à Ndioum .
Sur le Foncier avec la reprise des prérogatives de l’état sur les mairies, cela risque de créer une tension. « il faut mieux encadrer les délibération sinon l’on risque d’alourdir et dire que l’accès du foncier est difficile. Donc courir deux ou trois ans pour investir n’est pas intéressant. Car des pays comme le Benin et la côte d’Ivoire facilitent l’accès au foncier pour les investisseurs » a plaidé Cheikh Omar Sy.
Il a défendu le secteur privé mais dit-il « ce que l’on développe comme moyens humain n’est pas adapté avec le marché. D’où la puissance du secteur informel. Il faut que l’état secoue le cocotier et penser sur l’éducation. Les indiens, les chinois les turques sont tous là dans le cadre du secteur du bâtiment et de la transformation . La pomme de terre est détenue sur le marché par Senegindia.
Alors il faut que les fils du pays qui détiennent le secteur investissent. » Selon lui on peut trouver d’autres solutions et être productif avec des mécanismes. « Laissons la justice faire son travail en ce qui concerne la reddition des comptes » a-t-il conclu.
MOMAR CISSE