CIRE DE LA SERIE SALMA, SUR LES SERIES TELEVISEES : ‘’Le Sénégal n'a rien à envier aux autres pays dans ce domaine’’
CIRE DE LA SERIE SALMA, SUR LES SERIES TELEVISEES : ‘’Le Sénégal n'a rien à envier aux autres pays dans ce domaine’’

CIRE DE LA SERIE SALMA, SUR LES SERIES TELEVISEES : ‘’Le Sénégal n’a rien à envier aux autres pays dans ce domaine’’

Si l’afropessimisme a beaucoup incurvé le destin d’une congrue masse juvénile du continent africain, il reste des jeunes pour qui, l’Afrique, terre mère, est terre fertile. Votre invité de votre page people est de ce peuple d’afrooptimistes, selon qui, réussir en Afrique, particulière au Sénégal, est plus qu’un défi, une possibilité à explorer. Acteur, il côtoie le monde virtuel, mais n’en garde pas moins les pieds sur terre, même s’il a la tête farcie de rêves, d’ambitions. Le tout adossé à une forte foi en soi, en ce talent noir qui, au fil des temps et des contextes, continue de bluffer le monde.  Dans cet entretien-vérité, Ciré, en artiste, El Hadj Moustapha Mboup à l’état civil, joue sa vie pour que nul n’en ignore. Et le rôle est instructif. Caméra à l’artiste !!!    

Présentez-vous à nos lecteurs

Publicités

Je m’appelle El hadji Moustapha Mboup, je suis artiste évoluant dans le milieu de la musique et du cinéma.

On vous a découvert à travers la Série Salma. Comment s’est passé le casting ? 

Je n’ai pas vraiment passé de casting à vrai dire, pour le rôle de Ciré. Disons que le réalisateur avait déjà en tête le type de personne qu’il voulait pour ce rôle. Une fois, dans son bureau, on développe le rôle de Ciré qu’on me propose et que j’ai accepté.

Qu’est-ce qui vous a motivé ?

Beaucoup de choses. Quand j’étais encore « petit », j’ai dû regarder pas mal de films car je n’aimais pas trop la lecture (rire) à l’époque. Et voir des acteurs tels que Leonardo Dicaprio, Denzel Washington m’a beaucoup inspiré. J’ai voulu moi aussi faire du cinéma. C’est devenu une ambition. Je veux relever le défi de la cause africaine dans le milieu cinématographique.

Que faites-vous en dehors du cinéma ? 

En dehors du cinéma, je suis dans la production, je fais de la musique. Je suis également dans le monde des affaires comme tout jeune de mon âge. En gros, je touche à tout, ce qui, bien évidemment, peut me rapporter quelque chose.

Votre niveau d’étude ? 

J’ai été jusqu’en classe de Terminale et après l’obtention du Bac, je n’ai pas voulu faire d’études supérieures. J’ai préféré suivre mes rêves, mes ambitions, faire ce que je fais actuellement.

Apparaître au petit écran a-t-il changé quelque chose dans votre vie ? 

Mon apparition au petit écran n’a pas changé grand-chose à ma vie. Je suis toujours le même, j’ai le même mode de vie. Par contre, j’ai beaucoup appris, ce qui fait que maintenant, j’ai une perception différente de la vie. A vrai dire, c’est une première pour moi d’être dans un projet comme celui-ci, je connais mieux le goût du risque. Sinon, je reste la même, avec mes vieilles habitudes et j’ai toujours les mêmes fréquentations d’ailleurs. Je dois aussi avouer que ce n’est pas du tout facile car nombreux sont les gens qui, sans pour autant te connaître, ont des préjugés sur ta personne. Me concernant, ça m’a davantage forgé. Peu importe les rôles ou les projets que je serai appelé à faire, j’aimerai que rien ne change dans ma vie.  Et je reste convaincu que le meilleur reste à venir Inshallah.

Quelle lecture faites-vous des séries sénégalaises ? 

Je suis de ceux qui pensent que nous avons tout pour aller loin. Nous avons de bons réalisateurs, d’excellents « penseurs », si je peux me permettre. Nous avons également de bons acteurs. Aujourd’hui, la société africaine, sénégalaise en particulier, est fièrement représentée. Je pense que le Sénégal n’a rien à envier aux autres pays dans ce domaine. Les moyens font certes défaut parfois, mais avec le temps, ça ira. Il y a eu beaucoup d’évolution : la qualité des images, le décor différent de ce qu’on nous proposait vers les années 90-2000. Il y a du travail et rien que ça, c’est à applaudir. Nous avons de quoi en être fiers.

Était-ce difficile d’interpréter le personnage Ciré ?

Difficile, non ! Mais vous savez, tout le monde fait des erreurs, Messi y compris. Et après chaque erreur, on se relève pour donner le meilleur de soi comme un professionnel. Dans le jeu, j’ai essayé de donner le meilleur de moi, tout en espérant que cela va plaire. Le personnage de Ciré regroupe beaucoup de personnages, mais l’on ne voit que le côté comique, tandis qu’il y a des scènes où l’on se croirait être dans un thriller (il sourit). Disons que j’étais dans un labyrinthe avec des énigmes à accomplir.

 Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors du tournage ?

La scène faite dans les champs ! Pour l’occasion, on a fait le déplacement jusqu’à Ndayane. C’est l’une des scènes qui m’a le plus marqué lors du tournage, parce qu’en réalité j’envisage d’investir dans le domaine agricole. Ça a été une découverte, mais aussi une nouvelle et très belle expérience. Voir des jeunes cultiver la terre au lieu de risquer leur vie dans des voyages suicidaires m’a également fait chaud au cœur.  J’ai eu d’autres belles expériences, mais celle-là reste de loin la meilleure.

Quel regard portez-vous sur le cinéma africain ?     

Aujourd’hui, on peut dire que le cinéma africain fait son petit bout de chemin vers le succès et avec le soutien des nôtres et une bonne organisation, on a de quoi concurrencer à l’échelle internationale. Ce n’est pas le talent qui manque, nous avons toujours eu de grands hommes, dont Ousmane Sembène, Moussa Touré.

Des projets ?

Oui j’ai beaucoup de projets. Il y a beaucoup d’argent à se faire au Sénégal et je compte bien en profiter. Je crois que quelle que soit la situation, on peut réussir ici.

ANNA THIAW

Vérifier aussi

Le traditionnel défilé des Bleus à Clairefontaine

Les 23 joueurs convoqués par Didier Deschamps sont arrivés à Clairefontaine ce lundi midi. L’équipe …