Cissa : « Le gospel est une musique sacrée »

Avec le chant comme moyen d’accession à Dieu, Bernard est presqu’en mission christique. Sa voix, il l’ambitionne voie vers la consécration axiologique. Saint Bernard, devrait-on prénommer ce Balante qui, dans la pluralité de sa personnalité, instrumentalise son corps et son esprit au service de sa foi, non seulement en dieu, mais en son talent qu’il ne conçoit pas hors du service liturgique. Cissa prie par le chant, le gospel qui élève hors du profane qui ne saurait être la musique.

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Alléluia et amen sont les chœurs qui répondent en écho à sa chanson…        

 

Présentez-vous à nos lecteurs

Je m’appelle Cissa, je suis sénégalais, natif de Dakar, originaire du Sud, et donc Balante. Je suis auteur, compositeur, chanteur et producteur de musique gospel. Je suis aussi à la base instrumentiste, pianiste.

Parlez-nous de vos débuts dans le chant Gospel

C’est en 1995 que j’ai commencé à prendre goût à la musique dans une église méthodiste ou j’ai appris mes premières notes de musique. Par la suite, j’ai intégré une très grande chorale, j’ai commencé à prendre les voix, les notes de la musique, le piano, jusqu’à être nommé maître de chœur en 1998. Plus tard, je suis allé me faire former dans un label de production allemand, ce qui m’a outillé au niveau professionnel. Je suis également passé à l’ENA où j’ai fait le solfège. En 2000, Pierrette Adams m’a sollicité et je l’ai accompagnée pendant 4 ans en tant que pianiste. Grâce à elle, j’ai pu travailler avec Fally Ipupa, Koffi Olomidé, Manu Dibango, entre autres.

Pourquoi le Gospel et non le profane ?

J’ai commencé dans l’église et à un moment donné, j’ai senti comme un appel auquel j’ai voulu répondre en servant exclusivement Jésus Christ. Pour mieux exprimer ma foi, j’ai décidé de faire du gospel. La musique gospel est pour moi une musique sacrée.

Dites-nous en un peu plus sur votre style musical ?

Ce que je fais, c’est de l’Afro-pop, c’est-à-dire une musique pop africanisée, une musique populaire. Une musique ouverte, mélancolique, avec des mélodies et rythmes africains.

Vous avez combien d’albums à votre actif ? 

Actuellement, j’ai neuf albums à mon actif où j’ai fait beaucoup de featuring avec des artistes d’autres pays. Je suis en train de bosser sur le 10eme, d’ailleurs, il sortira très bientôt, je l’ai intitulé « Prison Libre ».

D’où tirez-vous votre inspiration? Des versets bibliques ?

Je suis très inspiré par la parole de Dieu, la Bible. En la lisant, je découvre des connaissances, des secrets, des révélations qui me permettent de comprendre la vie de façon plus profonde. Je suis également inspiré par mes expériences de vie, mes relations. J’apprends beaucoup des situations, de la vie.

Quels sont les thèmes abordés dans vos chansons ?

Dans mes textes, j’aborde beaucoup les thèmes qui parlent de foi, d’amour, de fidélité à Dieu, de responsabilité, de travail, de consécration, de l’unité nationale. J’aborde également des thèmes comme le pardon, l’importance du cœur de l’homme, entre autres. J’aime beaucoup les textes poétiques qui sensibilisent l’être humain à comprendre ses valeurs et à les mettre en pratique.

Beaucoup se disent chantres, suffit-il d’avoir une belle voix pour le devenir ?

Pour être chantre, il ne suffit pas d’avoir une belle voix ou de jouer d’un instrument. Il faut d’abord être consacré parce que c’est un appel de Dieu. Le chantre est celui qui consacre sa vie à faire du bien au peuple, à servir Dieu, qui veille sur sa relation avec Dieu et avec les hommes. Le chantre, c’est celui qui pratique ce que Dieu dit mais il le fait avec son talent. En gros, être chantre ce n’est pas simplement chanter, jouer de la musique, c’est d’abord avoir une vie de consécration, une vie qui inspire l’espoirl’amour, la paix, la fidélité, la joie du Seigneur, la Sainteté de Dieu.

Vivez-vous du Gospel ?

Je vis du gospel ! Par le gospel que je fais, Dieu m’a ouvert des portes, il m’a amené dans beaucoup de nations, j’ai beaucoup voyagé, Dieu m’a fait gagner ma vie. A travers le Gospel, j’ai décroché plusieurs choses, j’ai découvert le monde.

Quel rôle les chanteurs Gospel doivent-ils jouer au sein de leur communauté ?

Le chanteur gospel doit d’abord être un exemple, un modèle à suivre. Le chant doit servir, le chantre doit être quelqu’un qui donne envie de servir Dieu, qui donne envie de le suivre, quelqu’un qui inspire l’espoir, la Sainteté de Dieu. Le chantre doit donner le maximum d’amour, vraiment sensibiliser la communauté, l’aider, contribuer à son avancement.

Chant gospel rime-t-il avec folklore ?

Le chant gospel n’est pas du folklore, ce n’est pas n’importe quoi, on ne le fait pas à la légère, c’est plutôt du sacré. Cette forme de musique prend son essence de l’Evangile. On ne mélange pas le sacré avec le profane, voilà pourquoi le gospel ne peut pas être du folklore et ne devrait surtout pas l’être.

Que faites-vous en dehors du gospel ?

Je suis entrepreneur, je travaille aussi dans l’automobile, j’ai une chaîne de télévision que je viens de lancer, je suis aussi le président d’Action Positive Impact, j’ai également un studio très connu dans le milieu de la musique sénégalaise.

Quels sont vos projets ?

Il y a d’abord la poursuite de la tournée « Yessu rek » qui doit parcourir toutes les régions du Sénégal, avant la tournée dans la sous-région : la Gambie, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée. Il y a aussi l’album « Prison Libre » et la tournée européenne que je prépare.

ANNA THIAW

 

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