Pour une meilleure harmonisation du processus électoral, la CENA insiste sur l’impérieuse nécessité de procéder à une revue approfondie du Code électoral. Une idée bien saluée par le Dr Abdou Khadr Sanogo analyste politique qui applaudit des deux mains.
La Commission électorale national autonome (CENA) veut qu’on révise le fameux système du parrainage. Le plénipotentiaire du Pôle des non-alignés estime que cette recommandation est une vielle doléance et que beaucoup ont formulé et pour la suppression de ce parrainage. Pour Déthié Faye, ce sera toujours source de tensions et de division du fait qu’il n’existe pas de consensus sur les modalités et de l’absence de transparence. Même si la Cena estime qu’il y a eu une « avancée démocratique très forte », le processus électoral comme des législatives a été émaillé de quelques incidents liés au système de parrainage et aux déclarations de candidature avec des récriminations qui ont affecté, à tort ou à raison, les acteurs politiques, l’administration électorale. Pour Déthié Faye, il faut le supprimer. « Nous l’avons combattu depuis les concertations de 2019. Il y a des pays où le parrainage est appliqué sans difficultés mais il existe des dispositifs consensuels et fiables pour contrôler le parrainage. Ce qui n’est pas le cas chez nous », regrette-t-il.
A ce titre, les échauffourées qu’il y a eu lors des dépôts de dossiers au Conseil constitutionnel de 2019 et c’est le consensus auquel la commission politique est parvenue en faisant de fortes recommandations pour que le parrainage ne soit pas appliquée lors des locales faute de moyens. « Les législatives et la contestation des listes prouvent à suffisance que le parrainage est source de tensions. Il faut que cela soit supprimé », recommande notre interlocuteur.
Pour Abdou Khadr Sanogo, ce filtre doit être revu du fait de la contestation. « Il faut plus de transparence et d’implication des acteurs de la vie politique pour aller vers le consensus fort et essayer de taire les complaintes. « Cette sortie de la Cena est arrivée à son heure du moment où la classe politique peine à trouver un juste milieu. Une frange de la politique n’a pas encore fini de dénoncer ce filtre aussi », renchérit Dr Sanogo. Selon ce dernier, il faut un contrôle certes mais il faut de larges concertations et de donner du crédit et de la légitimité surtout pour les résultats qui seront publiés suite aux élections qui auront lieu dans ce pays.
DES MOUVEMENTS DE SOUTIEN A MACKY
Nombreux sont les mouvements et associations qui baissent tous azimuts à quelques mois de la présidentielle. Prétextant soutenir le leader de la coalition Benno Bokk yaakar en ‘occurrence Macky Sall. Mais à en croire l’analyste politique Sanogo, il faut faire attention à ces « arnaqueurs de la républiques » selon le Dr Abdou Khadr Sanogo. Pour l’enseignant chercheur, seul Macky Sall devrait savoir à qui s’en tenir.
Réagissant à cette interpellation, il indique que « ces gens-là ne s’intéressent pas à la patrie ni à leur leader politique. Ils cherchent à gérer leurs intérêts crypto-personnels. Il faut savoir lire entre les lignes car on a vu l’épopée des libéraux avec Me Wade qui a été victime de ça. En somme il a perdu le pouvoir et donc Macky Sall doit bien apprécier la situation et doit prendre la décision qui l’arrange lui, mais aussi la stabilité du pays. »
A ce titre Dr Sanogo note qu’il existe des gens dans ce contexte qui n’ont pas peur des récits futures de l’histoire. « On ne peut pas se permettre d’avoir des positions arc-boutées sur le 3ième mandat. « Il y a la jurisprudence Abdoulaye Wade où les gens sont sortis et qu’on a voulu nous faire croire que ce sont des orthodoxes de la République. Ces gens-là sont des arnaqueurs de la république en réalité. On peut s’en rendre compte et tout ce qui intéresse les politiques c’est de préserver leur confort du moment », analyse Dr Sanogo.
MOMAR CISSE