Douze ans après l’élimination cruelle du Ghana face à l’Uruguay, les deux équipes s’affrontent à nouveau vendredi dans un match décisif, au Mondial-2022.
En quarts de finale du Mondial-2010, le joueur de la Celeste avait brisé les rêves des « Black Stars » de la plus cruelle des manières, en stoppant le ballon sur sa ligne de but d’une main volontaire. Pire encore: exclu, Suarez avait exulté lorsque le Ghanéen Asamoah Gyan avait raté le penalty qui avait suivi. L’Uruguay l’avait finalement emporté aux tirs au but, à la fin d’une prolongation de légende.
D’autant qu’en l’emportant contre l’Uruguay, le Ghana aurait pu devenir la première sélection africaine en demies d’un Mondial. L’occasion sera donc belle vendredi à 16H00 française (15h00 GMT) au stade al-Janoub de Doha de se venger de la main mémorable de Suarez dans le dernier match de poule du groupe H où les deux équipes jouent leur avenir.
Son sélectionneur, Otto Addo, a également tenté de tempérer les choses en conférence de presse: « Ce sera une approche différente contre une équipe difficile. On devra être au mieux pour espérer les battre, mais j’ai confiance. Cet incident remonte à longtemps, et on ne doit pas forcément y penser en terme de revanche. » Mais dans la capitale Accra, difficile d’oublier cette triste défaite de juillet 2010.
Pour leur quatrième participation à une Coupe du monde, les « Black Stars » pourront-ils sortir des poules et rééditer l’exploit des précédents Mondiaux ? Ils avaient atteint les huitièmes en 2006 et, donc, les quarts en 2010. Grâce à sa victoire contre la Corée du Sud (3-2) dans un match à rebondissements, le Ghana (2e, 3 points) est assuré de se qualifier s’il l’emporte contre l’Uruguay (4e, 1 point).
Les hommes de la Celeste n’ont en revanche pas entièrement leur avenir en main: ils doivent s’imposer contre le Ghana et espérer que la Corée du Sud (3e, 1 point) ne gagne pas contre le Portugal (1er, 6 points), auquel cas d’autres critères entreraient en jeu pour déterminer qui sortira deuxième de la poule. Dans tous les cas, Philip Sheshe, à l’image d’une majorité de Ghanéens, promet un match relevé et n’a qu’une hâte, comme beaucoup dans la capitale: assister à la « revanche vendredi ».