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Cybercriminalité en milieu maritime: 21 officiers de police judiciaire formés sur les menaces de l’outil informatique
Cybercriminalité en milieu maritime: 21 officiers de police judiciaire formés sur les menaces de l’outil informatique

Cybercriminalité en milieu maritime: 21 officiers de police judiciaire formés sur les menaces de l’outil informatique

Pour faire face aux cas de cyber attaques visant le secteur du transport maritime, l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) tient un stage de formation au bénéfice de 21 officiers de police judiciaire ayant des compétences en mer. 

Le milieu maritime est confronté à de nouveaux risques, notamment, ceux liés à l’utilisation d’outils informatiques. Les atteintes directes ou indirectes contre les systèmes de traitement automatisés de données des navires, des plateformes pétrolières ou des ports font l’objet d’une préoccupation grandissante de la part du secteur maritime.

Pour parer à cette situation, l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) tient un stage de formation sur la « Cybercriminalité en milieu maritime (bases de l’investigation numérique) ». Ce stage de formation a pour but de former 21 officiers de police judiciaire ayant des compétences en mer. Selon l’adjoint du directeur général de l’ARSTM, Colonel Abbé Akké Lazar, cette formation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre ce fléau émergent qu’est la cybercriminalité. « Face à l’acuité croissante du phénomène, l’objectif dudit stage est donc de s’interroger sur la réalité des risques encourus par les acteurs du shipping dans le golfe de Guinée et prendre connaissance des réponses existantes ou à mettre en œuvre sur le plan, certes politique et juridique, mais surtout sur le plan technique et opérationnel », dit-il. Et de poursuivre : « Il vise à offrir à nos auditeurs des bases pour comprendre les techniques de détection des attaques cyber, de recueil de preuve, de connaître la procédure pénale en la matière et de pouvoir appréhender les techniques d’investigations numériques ».

A l’en croire, il s’agit d’un stage de niveau 1 qui sera très certainement suivi d’un niveau 2 l’année prochaine avec les mêmes participants. Pour le secrétaire général de la haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin (HASSMAR), le capitane de Vaisseau Mamadou Ndiaye, l’économie de nos États est largement tributaire des opportunités offertes par la mer. « La majeure partie des échanges commerciaux se fait par le biais du transport maritime. Même les échanges mondiaux des pays qui n’ont pas de pas frange maritime se font via la mer. En sus de ce constat qui fait du secteur maritime le premier levier de croissance économique, s’y ajoute le développement continu des technologies et innovations numériques. Ces dernières, au-delà d’être des vecteurs du progrès pour l’humanité, peuvent également, utiliser à mauvais escient,  constituer des menaces pour la sécurité et la sureté maritime », dit-il.

Et d’ajouter : « D’ailleurs, nous constatons de façon sporadique des cas de cyber attaques visant le secteur du transport maritime avec des conséquences économiques drastiques et des amplifications sécuritaires. Face à la numérisation accrue de l’économie maritime, il est crucial que nos États à travers leurs structures compétentes, mettent en place un cadre normatif et opérationnel  pour mieux prendre en charge les risques et menaces inhérents au développement de la technologie numérique », soutient-il. De son avis, la formation continue des officiers de police judiciaire, qui auront à traquer les cyber délinquants en milieu maritime, est un besoin au regard d’une législation pénale qui se réinvente pour s’adapter à l’évolution fulgurante de la technologie numérique.  « La prise en charge des enjeux et des défis sécuritaires en matière de cybercriminalité  interpelle non seulement toutes les parties prenantes de l’Action de l’État en mer, que nous sommes, mais aussi demande parfois des réponses globales et régionales, au-delà de celles nationales car la cybercriminalité ne connaît pas de frontières. La réponse à une seule  attaque peut demander la synergie d’actions  de plusieurs structures nationales comme celle-ci peut aussi impacter plusieurs États », laisse-t-il entendre. 

NGOYA NDIAYE


 

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