Dette africaine: Ame Samba identifie des pistes de solution

El Hadji Amadou Samba  participe à la « Finance in Common – Meeting » organisée par la Banque Africaine de Développement. Le Directeur de la Coopération et du Partenariat à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) explore des pistes de solutions pour aider l’Afrique à rembourser sa dette. In extenso l’intégralité de sa déclaration.
Dans le prolongement de la rencontre des 250 banques publiques de développement en 2020, je participe actuellement à la « Finance in Common – Meeting » organisée par la Banque Africaine de Développement.
Au titre de la dette africaine qui s’élève à plus de 700 milliards de dollars, les défis se multiplient dans ce contexte devenu plus complexe.
Nos pays reportent les contraintes de la dette publique et privée.
Mais avec le contexte sans précédent que nous traversons, la crise de liquidités d’antan, peut alors déboucher sur une crise de la dette dans un avenir proche.
Relevons que sur les 10 plus grands producteurs de pétrole en Afrique, 6 de ces pays dépendent de ces revenus pour rembourser leurs dettes. Or, les cours sont ce qu’ils sont.
Il est aussi noté l’augmentation de la situation de pauvreté extrême en Afrique.
Ainsi, j’estime que les mutations et les surprises seront nombreuses.
Cependant cela offre à l’Afrique, la possibilité de prendre des mesures fortes et stratégiques pour son Avenir, à défaut de sombrer à moyen terme dans une grande crise du remboursement de la dette.
Risque alors de s’en suivre des mesures dictées, nous rappelant un passé assez récent et pas des meilleurs pour nos économies encore fébriles.
Les banques publiques de développement lancent des offensives pour relancer l’économie.
Je suis d’avis que les pays de l’Afrique doivent obligatoirement saisir les opportunités pour renforcer le financement de secteurs prioritaires, en fléchant ces ressources remboursables, vers des secteurs stratégiques et porteurs.
Je suis de plus en plus préoccupé par la dette des pays du continent qui certes est encore indispensable cependant je recommanderai aux plus hautes autorités de miser sur une forte coalition économique.
L’Afrique en est capable si ses fils taisent leurs intérêts crypto-personnels pour :
– une mobilisation de ressources de manière flexible ;
– des investissements durables et responsables dans des secteurs prioritaires et porteurs (miser sur le secteur manufacturier) ;
– des initiatives communes pour créer de l’emploi à travers l’entreprenariat et combler les 30 millions d’emplois perdus par  le continent ;
– l’accélération de la décentralisation en assurant une promotion des compétences et talents pour le management des affaires locales dans le souci de développer des territoires attractifs ;
– le renforcement des grandes entreprises africaines, rares réussites à pérenniser ;
– l’implication forte des jeunes ;
– …
Il est révolu le temps de certaines pratiques.
Du reste, la reproduction de modèles contracycliques (ie Caisses de Dépôt, Banques de développement, …), gage de résilience, doit être un levier fort de nos États.
Les opportunités et ingrédients se présentent à l’Afrique pour une transformation si elle s’applique des approches adaptées
« Africa unite »
Ame SAMBA

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