On en sait un peu plus dans l’affaire de « blocage des comptes » du Groupe Avenir communication éditeur du journal le Quotidien. Ces dernières heures, l’information a fait la Une de la Presse et le tour des réseaux sociaux. De l’avis de l’intéressé, Madiambal Diagne invité de Infos matin sur la Tfm l’officiel « c’est une taxation d’office » qui est appliquée par les services des impôts. « Une correspondance a été envoyée par les services des Impôts auprès de sa banque » pour notification de saisi du solde, soit 91 millions de francs CFA.
Le Président Directeur Général du Groupe en question fustige la technique opérée, car « depuis 2009, aucune mission de vérification des impôts n’a eu lieu chez Avenir Communication ». Donc il s’interroge sur comment s’est fait le calcul. Dans la même veine, Madiambal Diagne fustige le fait que les inspecteurs des impôts ne se déplacent pas régulièrement pour confronter la réalité des chiffres, car il estime qu’ils ne seront pas grassement rétribués en vérifiant des entreprises de Presse.
Le Boss de Avenir Communication dénonce aussi le fait que les inspecteurs ont l’habitude de procéder à des redressements fiscaux à chaque fois qu’il y a parution d’article qui n’est pas de leur goût. Il déplore l’utilisation de l’administration « à des fins de règlement de compte ».
Et comme par hasard, l’opération-sanction a eu lieu « au même jour » de la convocation de Mouhamed Guèye, Directeur de publication du Quotidien suite à un article paru dans le journal et traitant de l’affectation d’un Général comme attaché militaire dans une ambassade. Madiambal Diagne déplore le moment choisi par l’administration fiscale, où sa structure devait procéder au virement des salaires. Réagissant sur l’actualité en rapport à la dette fiscale due par les entreprises de Presse, le journaliste fait savoir que 70% de cette dette est à mettre dans le compte des médias de service public. En outre, l’ancien Président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse appelle à une concurrence saine entre acteurs pour éviter ces problèmes. Cependant, il précise qu’une trentaine d’entreprises de Presse sont aujourd’hui inquiétées par le fisc.
Le fondateur du Groupe Avenir Communication a aussi pointé du doigt l’environnement économique des médias « qui n’est pas très favorable ». À ce titre, il plaide pour l’allègement de la fiscalité du secteur de la presse comme c’est le cas avec certains. À la question de savoir si Madiambal n’est pas entrain de payer sa position décrite comme proche au régime passé ? Ou bien est-ce que c’est sa personne qui dérange ? Il répond que la ligne éditoriale de son Journal n’a jamais changé depuis sa création et qu’il n’a pas bénéficié d’aucun privilège des autorités sous Macky SALL.