Non, le FMI n’est pas “mal à l’aise” avec la publication du rapport de la Cour des Comptes de l’État du Sénégal. Il est dans son rôle et déroule sa stratégie d’usure du nouveau gouvernement Sénégalais. Il connaîtrait la situation financière et budgétaire du Sénégal, du moins celle de sa mission de Juin 2024, puisqu’elle en aurait parlé lors de sa rencontre avec le Secteur Privé Sénégalais et y aurait communiqué les mêmes chiffres que ceux annoncés par le Premier Ministre lors de sa conférence de presse du 26 Septembre 2024. C’est pourquoi j’avais accepté d’aller sur des plateaux de télévision pour essayer d’empêcher que le gouvernement Sénégalais se laisse mener en bateau.
Le nouveau problème pour les autorités Sénégalaises, c’est que maintenant, le FMI peut faire d’une pierre, au moins quatre coups:
1. Mettre les nouvelles autorités Sénégalaises en demeure de prouver/démontrer comment ses comptes publics auraient été dévoyés sur la base du rapport de la Cour des Comptes publié le 12 Février 2025.
Parce que ce sont les nouvelles autorités Sénégalaises et [leur propre] Cour des Comptes qui l’ont dit, mais pas le FMI. De plus, si la Cour des Comptes a pu déterminer des chiffres supposés cachés, c’est qu’elle a pu tracer des mouvements de fonds, leurs origines et leur destinations. Alors, pourquoi tout cela aurait échappé à la vigilance de tous ceux qui étaient chargés d’exercer leurs responsabilités fiduciaires?
2. Faire semblant de sacrifier l’ancien régime qui n’aurait pas pu faire ce qui leur est reproché par les nouvelles autorités Sénégalaises, sans que le FMI, la BCEAO et la même Cour des Comptes n’aient pu rien y voir et; en même temps, mettre le nouveau régime au pied du mur, pour qu’il leur démontre comment le système serait défaillant. Parce que si des dettes auraient été cachées, c’est que des organes de contrôle auraient été dévoyés.
3. Et si cela serait que l’ancien régime n’aurait pas caché de dettes, ce serait alors supposer que le nouveau régime aurait “joué” avec les systèmes et structures de contrôle, pour présenter une situation qui ne serait pas vraiment avérée, ce qui poserait le même problème de crédibilité en ce qui concerne les nouvelles autorités.
4. Avec toutes les 2 hypothèses, conditionner toute discussion sur des programmes et décaissements, à des réformes des systèmes et structures de gestion des finances publiques Sénégalaises qui [donneraient satisfaction au Conseil d’Administration du FMI], tout en annonçant que de toutes façons, les autorités Sénégalaises devraient se plier à leurs conditions qui de facto, les empêcheraient de financer des investissements pour l’industrialisation, avec le budget de l’État.
Le FMI est donc dans son rôle de bloquer l’industrialisation par la transformation des ressources que ses actionnaires ont besoin d’accéder de manière équitable, pour assurer leur développement, ce qui est dans l’exposé des motifs de création des 3 institutions, à Bretton Woods.
Votre analyse montre à suffisance s’il en était besoin que le Sénégal est dirigé présentement par des nigauds. Des gens sans aucune espèce d’expérience politique, aucune expérience de gestion d’un état, aucune expérience du langage diplomatique. Des gens qui croient que l’on se lève un matin pour faire de la politique ou pour gérer un état. Nos déboires ne font malheureusement que commencer. Le pir est à venir. Le Sénégal risque d’être classé parmi les états bandits, les états que tous les investisseurs rechignent à fréquenter parceque son premier ministre est sorti pour nous dire que le Sénégal est un état faussaire, un état tricheur. Qui est-ce qui va traite avec un tel pays? Porter vos ceintures de sécurité car les secousses seront très violentes.