La dame M. Mbengue devra prendre son mal en patience à la citadelle du silence jusqu’au 6 Août prochain. Domiciliée à la Cité Biagui, elle a comparu hier mercredi, devant la barre du tribunal d’Instance de Dakar pour le délit de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 10 jours au préjudice de son voisin P. S. Niang. Mais, l’affaire a été finalement renvoyée pour défaut de production du certificat médical de la partie civile.
Cohabitation difficile entre la dame M. Mbengue et le jeune P. S. Niang ! Les protagonistes qui habitent le même immeuble se regardent en chien de faïence. Une situation qui a failli virer au drame le jour de la célébration de la fête de la Tabaski. Au moment où, régnait une ambiance bon enfant dans les maisons, les deux parties se sont livrées à une vive altercation. Le sieur Niang qui s’en est sorti avec une incapacité temporaire de travail de 10 jours, a rejoué le film de sa mésaventure à la barre du tribunal d’Instance de Dakar.
« Je suis harcelé tous les jours par cette dame. Avec l’insulte à la bouche, elle me traite d’homosexuel », a déploré la partie civile, tirée à quatre épingles dans une chemise bleue assortie d’un jean de la même couleur.
A l’en croire alors qu’il venait de se réveiller le jour des faits, il a été attaqué par son antagoniste. Armée de machette, raconte-t-il, sa voisine lui aurait traité de tous les noms d’oiseaux. « Là, j’ai pris mon téléphone pour la filmer. Furieuse, Elle m’a versé du café, m’occasionnant des blessures à la poitrine », accuse-t-il.
Mère de deux enfants et condamnée dans le passé à un an d’emprisonnement avec sursis, la prévenue a reconnu partiellement les faits. Plaidant l’excuse de provocation, elle allègue que sa victime verse des potions magiques devant sa chambre. « Après un échange de propos aigre-doux, je lui ai versé du café », a-t-elle avoué non sans regretter ses agissements.
Cependant, la présidente du tribunal a renvoyé l’affaire jusqu’au 6 Août prochain pour production du certificat médical de la victime.
Auparavant, les avocats de la défense ont formulé une demande de liberté provisoire pour leur cliente. Pour l’une des robes noires, ce n’est pas la faute des parties si le certificat médical ne se trouve pas dans le dossier. « Il a été versé depuis l’enquête préliminaire. Il est même mentionné dans le procès-verbal », relève-t-il.
A sa suite, le représentant du Ministère public a demandé au tribunal de rejeter la requête de la défense. Ce, pour risque de trouble à l’ordre public.