Guinée : Cellou Diallo s'oppose aux sanctions économiques de la CEDEAO
Guinée : Cellou Diallo s'oppose aux sanctions économiques de la CEDEAO

Guinée : Cellou Diallo s’oppose aux sanctions économiques de la CEDEAO

Le chef de l’opposition guinéenne a appelé la CEDEAO à ne pas imposer de sanctions économiques au pays. Cellou Diallo, candidat malheureux contre le président Alpha Condé lors de trois scrutins présidentiels successifs et ancien premier ministre (2004-2006), s’est exprimé suite au coup d’état du 5 septembre :

« Depuis les exceptions tchadiennes et maliennes, l’Union africaine et la CEDEAO, je ne veux pas dire, ont perdu leur crédibilité et ont multiplié les exceptions. Il est très difficile d’imposer un président civil au colonel Doumbouya. Mais il serait souhaitable que le Premier ministre soit un civil pour que la transition se fasse aussi avec des civils. » La semaine dernière, la CEDEAO a suspendu la Guinée de ses organes suivie de près par l’Union Africaine.

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La Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest attend de recevoir le rapport d’une mission d’enquête envoyée en Guinée avant de statuer sur de potentielles sanctions économiques.

« Je ne serai pas favorable aux sanctions économiques comme je vous l’ai dit, d’abord, je trouve que c’est l’implication de l’armée pour mettre fin à un mandat illégal et illégitime, c’était pour moi une décision qui était bienvenue. Donc pour moi, la junte ne mérite pas d’être sanctionnée pour ça parce que pour moi, elle a mis fin à une situation de non-droit. » a ajouté le chef de l’opposition guinéenne.

Cellou Diallo dit avoir gagné la présidentielle, mais avoir été spolié de sa victoire par la tricherie. «Il n’y avait plus, pratiquement, de recours», a-t-il dit. «Si vraiment (la junte) s’engage résolument à aller vers l’ordre constitutionnel en organisant des élections libres et transparentes dans un délai raisonnable, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de la sanctionner», a-t-il déclaré.

Le CNRD formé par les putschistes a dissous le gouvernement du président Alpha Condé et promet de former un « gouvernement d’union nationale » pour superviser une transition politique.

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