Après les sanctions à l’endroit de quelques membres du personnel sanitaire de l’Hôpital Louga Amadou Sakhir Mbaye de Louga, les syndicats ont décidé de mettre en branle le rapport de force tout en démontant Abdoulaye Diouf Sarr.
L’affaire Astou Sokhna fait couler beaucoup d’encre. Après que les autorités ont reçu le rapport d’enquête des deux commissions d’inspection, des mesures ont été prises.
Le Dr Amadou Gueye Diouf a été limogé en conseil des ministres. De même, la sage-femme et les aide-soignants qui étaient en poste le jour du décès de Astou Sokhna ont été suspendus à titre conservatoire.
En guise de protestations, leurs collègues se sont mobilisés en masse devant les locaux de la police pour manifester leur soutien et réclamer leur libération. Selon Dr Souleymane Loucar, porte-parole du jour de l’intersyndical composé du Sames, du Sursis, du Syntras, entre autres, tous se sont d’abord inclinés devant la mémoire de la défunte Astou Sokhna. Pour ce dernier, au-delà des sanctions, cela montre le degré de méconnaissance des autorités car « tout au long de l’année, ce sont autant de femmes qui sont traitées dans de meilleures conditions. Une procédure judiciaire nous avait empêché de sortir de notre réserve, mais suite aux mesures prises par la tutelle à l’endroit du personnel, il devient impérieux de rompre le silence. Des gens sont voués à la vindicte populaire. »
...et réclament la tête de Diouf Sarr
Face à la presse, les syndicats ont dénoncé avec la dernière énergie les conditions de travail. Pour ces derniers, la maternité a enregistré en 2021, près de 25 mille consultations, avec 4887 accouchements dont 3245 par voie basse, 1642 césariennes et 18 décès. » Nous ne pouvons pas comprendre que des ponctions soient effectuées sur la subvention allouée par l’État en début 2021, alors que le budget l’a pris en compte. Depuis septembre 2021, la structure n’arrive plus à payer les gardes. C’est le Ministre de la Santé qui devra être démis de ses fonctions », clame le porte-parole.
Ce feuilleton judiciaire est loin de connaître son épilogue si l’on sait que le parquet de Louga est déterminé à situer les responsabilités dans cette affaire.
MOMAR CISSÉ