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INTERVIEW AVEC EL MAESTRO 
INTERVIEW AVEC EL MAESTRO 

INTERVIEW AVEC EL MAESTRO : « Les gens devraient avoir plus important à faire que de fouiner dans la vie d’autrui »

La maestria est son outil, le sommet son ambition. Et votre invité people fait le job pour y parvenir. Créateur de styles musicaux, Moustapha Diop, à l’état civil, est le talent personnifié. Et son produit se veut éducateur, d’abord dans le beat sonore qui se veut exportable et dans l’arrangement technique qui se veut world. Homme de son temps, l’artiste ne veut vivre ex nihilo. Avec l’affaire de « Top cas » qui défraie la chronique, ce dernier n’y est pas allé par quatre chemins : 

Présentez-vous à nos lecteurs

Je me nomme El Maestro, le kangham de mon vrai nom Moustapha Diop. Je suis né à Yoff mais c’est dans la région de Diourbel que j’ai quasiment passé toute mon enfance. D’ailleurs, c’est là-bas où j’ai commencé à côtoyer la musique à l’âge de 11 ans avec mon ami d’enfance, Stéphane Kabou (artiste-journaliste, producteur). Je suis aussi Beatmaker et diplômé de l’Ecole nationale des arts avec une Médaille de Solfège.

El Maestro ? Une signification particulière ?

C’est un terme italien pour désigner un maître ou alors un instituteur. A vrai dire, j’ai toujours voué de l’admiration aux

chefs d’orchestres d’opéras et comme je me suis engagé à sensibiliser le grand public j’ai opté pour El Maestro. Une façon pour moi d’être l’instituteur de la musique ( rire).

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Comment êtes-vous entré dans le milieu de la musique avec un père policier de surcroît, était-ce compliqué ?

Mon père n’a jamais vraiment été un frein à ma carrière d’artiste tout simplement parce qu’il nous a quittés en 2000. C’est plutôt ma mère qui n’a jamais voulu que je devienne musicien, elle s’y opposait à chaque fois. D’ailleurs, il arrivait qu’elle me batte histoire de me décourager, de me pousser à arrêter. Il a fallu qu’elle m’entende chanter mon défunt père pour enfin accepter que je fasse de la musique.

Qu’est-ce qui vous motive en tant qu’artiste ?

Ma motivation n’est rien d’autre que ma mère ! Elle a beaucoup enduré pour notre survie et pour moi lui rendre l’appareil c’est un devoir. Je me donne entièrement dans tout ce que j’entreprends afin de réussir et la rendre fière.

Ego trip, Mbalakh, en vrai c’est quoi votre style ?

Je fais de la world Music, fusionnant avec un genre musical du nom de SNBEATS (Sénégal Beats) que j’ai moi-même conçu pour essayer d’exporter une musique typiquement sénégalaise à l’échelle international (dit-il, avant de s’expliquer). Le Sénégal est riche en rythme ethnique et avec nos instruments traditionnels j’en fais un « cocktail » avec la musique moderne tout en faisant attention aux normes internationales.

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Three Concept, Free Concept….. Autant de groupes par lesquels vous êtes passé pour ensuite démarrer votre carrière solo. Qu’est ce qui n’a pas marché ?

Je suis quelqu’un de trop sociable et qui tient particulièrement à l’amitié mais je sais discerner l’amitié à la vie professionnelle. Je ne les confonds jamais ! En matière de musique, il y a des sentiments et ça compte énormément. Quand je ne me sens pas à l’aise musicalement dans un groupe je n’hésite pas à quitter sans en affecter la relation amicale et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle depuis 2019 je fais mon petit bonhomme de chemin tout seul.

Vous avez participé à un atelier de musique auprès du groupe de jazz américain Adam Larson Quartet. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Magnifique ! C’était très instructif et durant ces ateliers, j’y ai acquis beaucoup d’expérience. De par ces derniers, j’ai appris que les pays d’autrui préfèrent toujours découvrir nos instruments et rythmes traditionnels lorsqu’ils font des échanges avec nous.

Qu’est-ce que vous êtes prêt à faire pour vous imposer davantage dans la musique ?

Je ne me fixe pas de limite, il faut savoir que je suis plus que jamais motivé pour porter notre culture à l’échelle internationale, vendre la destination Sénégal et à chaque fois que je pose des actes je me dis toujours que c’est le début d’un grand commencement.

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Votre dernier son, en date CHOQUE semble un peu illustrer le sujet d’actualité du moment à savoir l’affaire « top cas ». Dites-nous en un peu plus d’ailleurs que pensez-vous de ce phénomène.

 Je pense que c’est un grand recul des valeurs qui nous ont été inculqués. La vie au Sénégal est déjà assez dure comme ça avec la conjoncture économique à laquelle nous faisons face actuellement, les gens devraient avoir plus important à faire que de s’occuper de futilités ou encore de fouiner dans la vie d’autrui. Je suis de ceux qui pensent que les réseaux sociaux peuvent nous servir à des fins utiles : nous pouvons nous en servir pour y faire faire des business, vendre nos produits par exemples ou encore, sensibiliser ou impacter à travers nos œuvres de façon positive sur la vie des sans avoir à les exposer ou les dénigrer au risque de s’attirer des ennuis. Je conseille aux gens qui utilisent les plateformes comme Facebook, Instagram, Tiktok… d’être dorénavant plus vigilant et surtout de se concentrer sur l’essentiel. Faisons bon usage des réseaux sociaux.

Des projets

J’ai démarré les répétitions avec mon orchestre et je prévois d’ailleurs une soirée en live dans un club de la place pour la date 06 Mai 2023.En parallèle, je prépare beaucoup de singles et de featuring. Mon public ne sera pas déçu, je compte bien les surprendre. Restez connecté !


ANNA THIAW

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