Les ambassadeurs des pays membres du Conseil se sont rencontrés en personne à New York pour discuter de la situation au Moyen-Orient alors que la fragile cessation des hostilités se poursuit, après 11 jours de conflit meurtrier qui ont frappé ce mois-ci le territoire palestinien occupé et plusieurs villes d’Israël.
« Ces récents événements ont montré une fois de plus clairement les coûts d’un conflit perpétuel et de la perte d’espoir », a déclaré M. Wennesland.
Peu de temps après l’intervention du Coordinateur spécial devant le Conseil, l’ONU et ses partenaires ont lancé un appel de fonds urgent de 95 millions de dollars pour soutenir les habitants de Gaza et de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est. M. Wennesland a souligné la nécessité pour les parties de revenir à la table des négociations, tout en mettant en garde contre le retour à une approche « business as usual ».
« À la fin, c’est le manque de (…) « lumière au bout du tunnel », d’un horizon politique après des décennies de conflit, qui tue l’espoir et offre un espace à ceux qui ne sont pas intéressés dans une paix durable », a-t-il dit.
« Ce n’est que par des négociations qui mettent fin à l’occupation et créent une solution viable à deux États, sur la base des résolutions de l’ONU, du droit international et des accords mutuels, avec Jérusalem comme capitale des deux États, que nous pouvons espérer mettre un terme définitif à ces cycles de violence insensés et coûteux. »
Le dernier conflit entre Israël et les groupes armés à Gaza a été l’une des hostilités les plus intenses qui aient été enregistrées depuis des années. M. Wennesland a rappelé que le Hamas et d’autres militants ont tiré plus de 4.000 roquettes depuis Gaza, dont un grand nombre ont été interceptés par le système de défense aérienne israélien, « Dome de fer » tandis qu’Israël a mené plus de 1.500 frappes aériennes contre ce qu’il a qualifié de cibles militantes.
L’ONU estime que plus de 250 Palestiniens ont été tués, y compris des familles entières, dont 66 enfants parmi les victimes. En Israël, 13 personnes ont été tuées: neuf civils, dont deux enfants, ainsi que trois étrangers et un soldat. Les frappes aériennes incessantes ont contraint quelque 70.000 personnes à Gaza à se réfugier dans des écoles gérées par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Le personnel de cette agence onusienne qui circulaient quotidiennement au milieu des combats pour aider les réfugiés palestiniens ont qualifié les 11 jours de violences à Gaza d’« enfer sur terre », a rappelé le Haut-Commissaire de l’UNRWA, Philippe Lazzarini qui était à Gaza plus tôt cette semaine. Pratiquement toutes les personnes qu’il a rencontrées se sont senties terrifiées et traumatisées par ces 11 jours de violences.
L’ONU et ses partenaires ont déclaré qu’au moins 57 écoles, neuf hôpitaux et 19 centres de soins de santé primaires avaient été partiellement ou complètement endommagés lors des combats, qui se sont produits alors que le système de santé assiégé de Gaza doit également faire face au fardeau de la pandémie de Covid-19.
L’appel de fonds de 95 millions de dollars, lancé jeudi par l’ONU et ses partenaires humanitaires, vise à aider un million de personnes au cours des trois prochains mois, dans les domaines de la protection, de la santé, de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation et de la sécurité alimentaire.
Lors d’une conférence de presse, la Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies pour le territoire palestinien occupé, Lynn Hastings, a noté que si les bâtiments peuvent être réparés, la préoccupation est de savoir comment les conflits répétés affectent le bien-être psychosocial des Gazaouis, en particulier les enfants.
« Mais alors que les besoins immédiats sur le terrain ont été décrits dans l’appel urgent lancé aujourd’hui… nous devons tous nous assurer que nous ne répétons pas les erreurs qui nous ramènent à devoir reconstruire Gaza» , a-t-elle déclaré.