Pour une meilleure prise en compte par l’Etat du Sénégal, le Syndicat des Alphabétiseurs en Langue Nationale du Sénégal (SALNAS) ou « Samm Lakki Reewmi Nasaatug Suqalikoom » a tenu une conférence de presse hier, pour exiger une meilleure implication de leurs acteurs aguerris dans le processus d’insertions des langues nationales dans l’éducation.
Le Syndicat des Alphabétiseurs en Langue Nationale du Sénégal (SALNAS) ou « Samm Lakki Reewmi Nasaatug Suqalikoom » contribue à la promotion de l’alphabétisation des langues national au Sénégal, défend les intérêts des acteurs de l’alphabétisation dont le but est de participer au développement économique, culturel et social du Sénégal. « Malgré les nombreux souhaits exprimés annuellement par la Direction de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, le secteur de l’alphabétisation en langues nationales traverse d’énormes difficultés dans son fonctionnement, et surtout enregistre de nombreux manquements et des injustices constatés par les alphabétiseurs», se désole le Secrétaire Général, Modou Faye Mbaye, sur le ralentissement dans la satisfaction de leurs besoins résultant de la méconnaissance du moniteur en alphabétisation.
Alors outrés par tant de difficultés, les moniteurs se braquent puisque ne pouvant comprendre le mutisme des autorités par rapport à l’absence de cadre cohérent pour le développement des langues locales et la négation de ce volet important dans l’éducation des masses… Ainsi, lors de leur Assemblée Générale au CSA, il a été élaboré ce deuxième jalon pour un règlement définitif de ces questions qui semblent perdurer. « Ce projet dont l’aboutissement est programmé pour 2023 constitue un élément essentiel de stabilité de notre plan de carrière et voire même d’émergence du secteur de l’alphabétisation ».
Pour un règlement définitif de ces questions, le Syndicat des Alphabétiseurs en Langue Nationale du Sénégal (SALNAS) exige que les acteurs aguerris des langues nationales soient pris en compte dans le programme d’ouverture de classe en langue nationale. « Il faut rendre à César ce qui appartient à César » ont-ils clamé A l’instar de l’école sénégalaise qui reste une préoccupation nationale, l’alphabétisation fonctionnelle doit susciter l’attention de tout le monde, selon le syndicat, car de graves menaces pèsent sur ce pays si ces relais culturels continuent d’être l’objet de marginalisation, voire de stigmatisation par certains toujours inconscients du rôle joué par les alphabétiseurs en langue nationale dans l’affirmation et l’identité culturelle de notre peuple.
Rosita Mendy