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Levée des sanctions contre le Mali: Le ouf de soulagement des Maliens et de ses voisins
Levée des sanctions contre le Mali: Le ouf de soulagement des Maliens et de ses voisins

Levée des sanctions contre le Mali: Le ouf de soulagement des Maliens et de ses voisins

C’était insupportable pour tout le monde. Non seulement les maliens étouffaient sous le poids des sanctions mais aussi ses voisins comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, etc.  Des camionneurs étaient bloqués à la frontière avec le Sénégal, le trafic entre les deux pays était réduit au strict minimum à la limite de ce qui était permis pour les produits alimentaires et l’Etat malien avait du mal d’honorer ses engagements notamment vis-à-vis de ses fournisseurs, etc.

Les alternatives mauritaniennes et guinéennes n’ont pas permis au pays de tenir longtemps. D’ailleurs des soucis au plus niveau ont été notées entre autorités maliennes et mauritaniennes à propos notamment du sort réservé aux ressortissants de ce dernier.   Aujourd’hui, c’est une bouffée d’oxygène que maliens et ses voisins reçoivent en ses périodes de Tabaski. Cela fait suite au fait que les autorités de transition ont revu à la baisse leurs ambitions réduisant considérablement le délai d’organisation des élections. Celles -ci devant se tenir en 2024.

Du coup, les chefs d’État de la CEDEAO ont été bien inspirés de revoir les sanctions même si les avoirs des autorités de transition sont encore gelés.  En effet, l’erreur de Goita et de ses proches avait été de penser qu’il suffisait d’une conférence nationale pour admettre une transition de la dimension d’un mandat, c’est à dire cinq ans. Ce n’est pas possible même si, à l’époque, la transition était encore populaire. Il fallait donner l’exemple et éviter qu’en Guinée et au Burkina Faso, on soit tenté de faire de même.

Car, avec la recrudescence des coups d’Etat en Afrique de l’ouest, la CEDEAO se sentait snobée, humiliée pratiquement et ses efforts dans ce sens réduits à néant. L’institution sous-régionale avait du mal à se faire respecter. Et c’est à contre cœur que des dirigeants comme ceux du Sénégal et de la Côte d’Ivoire ont voté les sanctions tout en sachant qu’elles vont être les premières à en souffrir.

En tout état de cause, il est important pour les États concernés de davantage accompagner le Mali qui est à un moment crucial de son histoire et qui est confronté à des défis herculéens d’une rare complexité. A la question du terrorisme, s’ajoutent d’autres défis majeurs comme la faiblesse des institutions étatiques, les divergences politiques, les contradictions ethniques, les batailles géopolitiques, etc.  Bien sûr, le bras de fer avec la France en a rajouté aux contradictions.

Aujourd’hui, tous les défis restent intacts. Et celui qui alimente tous les autres, c’est la pauvreté. Le pays étant l’un des plus pauvres au monde. Il est en plus enclavé et n’a pas d’accès à la mer.  C’est compte tenu de tout cela que toute la communauté internationale doit faire de la résolution des problèmes du Mali, une priorité.  Car, si le Mali est instable, tous ses voisins qui sont nombreux demeurent en sursis.

 

Assane Samb


 

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