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Femme au champ

MARAICHAGE: Les femmes d’Adéane soutenues pour des activités génératrices de revenus

Dans la commune d’Adéane, région de Ziguinchor, les femmes sont soutenues dans le maraichage. Elles se sont regroupées en GIE et exploitent un périmètre agricole dans le cadre d’un projet qui polarise 4 hectares de terres.

Le maraîchage prend des ailes dans la commune d’Adéane au sud du pays. Selon Assane Camara, génie rural du projet AMP Mangrove dans le village d’Agnack s’étend sur 4 hectares. « C’est un périmètre qui regroupe plus de 350 femmes qui disposent de 27 bassins de plusieurs puits et de mini forage. Nous nous sommes rencontrés avec une structure qui s’appelle Usophoral et nous avons mutualisé les moyens. Nous avons tous les deux visés ce site. Nous voulons que l’eau soit en abondance parce que quand on parle de maraîchage, il y a l’eau puis la clôture », dit-il.

Et de poursuivre : «Nous avons mis ensemble nos moyens pour réaliser l’autonomie en eau mais aussi la clôture. L’importance de ce projet réside dans le fait que Agnack était un village «  »chaud » » sur le plan sécuritaire. Le tissu social était disloqué et ce projet de maraîchage a permis à des gens de se retrouver. Il a installé une dynamique communautaire et une synergie au niveau du village. Les gens se retrouvent et discutent autour des problèmes du village en passant par le périmètre qui regroupe plusieurs ethnies ». Il indique que cela commence à faire des réalisations. « Nous souhaitons que cela puisse continuer davantage. Il y a une plaidoirie des autorités locales qui parlent de goutte à goutte mais cela nécessite des moyens », fait-il savoir. Il renseigne qu’en ce sens, c’est plus de 20 millions F Cfa qui ont été investis et qu’il est temps que l’on commence à les rentabiliser. «Au niveau de chaque quartier, il y a des représentantes qui travaillent et elles sont sous l’encadrement d’une technicienne horticole. Elle les encadre sur les espèces culturales à mettre sur place comme l’oignon, l’hibiscus, les concombres et d’autres spéculations qui sont mises. Il faut faire l’étude de marché et voir le produit qui marche le mieux », préconise-t-il.

Pour la vente, elles s’organisent parfois et écoulent à bord de champs ou aller sur Ziguinchor, s’il y a un stock suffisant. « Elles ont subi des formations dans le cadre organisationnel chaque fois qu’il y a vente, une partie revient à la caisse, l’autre à la personne qui a cultivé. Maintenant la partie qui va revenir à la caisse va servir au renouvellement du matériel dégradé, à des cotisations du groupement exemple quand le village doit avoir une salle de classe, il va y avoir un apport. Il y a aussi des participations à des fêtes du village », fait-il noter. 

« 6 000 plants ‘’davisségnans Africana’’ cultivés » 

Pour Racine Junior Ballahira, conservateur de l’Aire marine protégée de Kassa-Balankounda, leur mission est de conserver tout ce qui est biodiversité marine et côtière. « Nous avons aussi une autre mission qui est d’accompagner la population, de l’aider à prendre en charge correctement leurs besoins économique, social et culturel », dit-il. Et d’ajouter : « Notre rôle consiste aussi à encadrer les activités de maraîchage, d’horticulture, de foresterie avec nos ingénieurs forestiers, agronomes, des aménagistes, des gens qui sont formés dans le domaine de l’agriculture pour apporter cet encadrement à ces populations ». Il renseigne qu’un de leur agent est affecté uniquement pour faire le suivi auprès de ces femmes. « Au-delà des activités maraîchères, on travaille aussi avec ces groupements sur d’autres programmes de restauration.

Il y a près de 6 000 plants « davisségnans Africana » qu’on n’avait mis en place avec ces femmes. Ces dernières assurent la mise en place de ces pépinières. Ce qui est une forme de contribution à la restauration de la mangrove. Quand il y avait des problèmes d’alimentation en eau, on était de dépasser certains plants pour les transférer sur ce site, ce qui est un impact. Un projet est en vue pour le repos biologique des produits halieutiques. Même s’il n’est appliqué ici, mais on a insisté sur les mesures de gestion, sur les engins de pêche », fait-t-il savoir. Il informe que pour la crevette, il n’y a pas de repos, mais les types de maille sont réglementés. « Seule la maille 13 est utilisée pour pêcher ces crevettes. D’autres mesures sont également appliquées dans cette aire marine protégée », laisse-t-il entendre.


NGOYA NDIAYE

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