Avec Pape Alé, il y a trop de tension dans l’air. Certains disent même que la tension est palpable. Le Sénégal connaît une situation de paix certaine mais le sentiment de sécurité est largement éprouvé dans ce contexte de tension où des affaires judiciaires viennent perturber la quiétude de citoyens déjà en bute à un malvivre certain.
Le journaliste Pape Alé est retourné en détention et dit recommencer une grève de la faim. La Coordination des associations de presse (Cap) qui avait engagé la bataille pour sa libération est certainement en train d’analyser la situation pour la conduite à tenir. Pendant ce temps, les députés du Pur, Massata Samb et Mamadou Niang attendent leur verdict lundi prochain, tout, sauf dans la sérénité. Car, leur marabout, Serigne Moustapha Sy dit attendre de pied ferme les autorités tant politiques que judiciaires sur cette affaire qui concerne deux de ses talibés .
Last but not least, l’affaire Sweet Beauty connaît des rebondissements avec les vidéos de MC Niass et la convocation subséquente d’Adji Sarr par le juge d’instruction, hier. Cette fois-ci, dans la plus grande discrétion. Une affaire, qui, du reste, occupe une bonne place sur les réseaux sociaux avec des révélations et des déclarations aussi rocambolesques, les unes que les autres.
Au même moment, des gens sont épinglés dans des passeports de service. Et non des moindres. Il s’agit de hauts cadres de notre service public. La liste ne serait pas complète si nous n’évoquions pas ce rapport de la Cour des comptes qui explique à quel point certains ont poussé le cynisme jusqu’à détourner de l’argent destiné à de pauvres nécessiteux dans un contexte de pandémie à virus mortel. Le tout dans un contexte d’appréhensions très poussées sur une éventuelle candidature à la prochaine présidentielle du Président de la République.
Un contexte qui explique alors largement la tension. Car, il ne fait pas de doute que la sérénité ne règne pas dans le pays même si la paix n’est pas heureusement remise en cause. En conséquence, rendre service aux sénégalais, c’est, de la part de tous les acteurs concernés, faire preuve d’un sens aigüe de la responsabilité afin que la vérité triomphe, à tous les niveaux. Et ceci, sans complaisance.
L’Etat doit rester fort, dans la justice pour tous, égalitaire entre les citoyens, sans parti-pris. C’est seulement alors que chacun va retrouver le sourire parce que conscient du fait que tout a été fait au nom de l’intérieur général. Donc, pour tous les dossiers invoqués, il faudra avoir comme boussole, le respect strict de la loi , de l’ordre public et des valeurs communes que nous partageons aussi bien de la part des gouvernants que des gouvernés.
En tout état de cause, il faudra être conscient du fait que nous sommes tous d’égale dignité devant la loi pour ce qui concerne la préservation de nos droits mais aussi le respect de nos obligations. Et, en définitive, il faudra tout faire pour que la tension ne se transforme pas en confrontation et que la paix puisse continuer à régner.
Assane Samb