La gestion de l’eau et le changement climatiques ont été des thèmes développés par l’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) lors de sa séance académique. Les conférenciers promeuvent une concertation sur ces deux sujets pour faire face aux aléas naturels.
Le changement climatique reste une préoccupation majeure en Afrique. Selon le directeur de l’école polytechnique (ESP), Amadou Thierno Gaye, le réchauffement global du climat est dû à l’augmentation rapide et sans précédent des gaz à effet de serre dans% depuis l’atmosphère « Les émissions totales de gaz à effet de serre ont augmenté de 80% depuis et de 30% depuis 1990. La température moyenne de la Terre et des océans a augmenté de 1,1C depuis 1850 », dit-il. Et de poursuivre : « En continuant sur la trajectoire actuelle, d’ici 2100, l’augmentation de la température moyenne devrait dépasser les 2C et même atteindre 5 C ».
A l’en croire, le changement climatique constitue une menace majeure pour le maintien d’une vie durable sur terre. « De nombreuses études scientifiques ont suffisamment prouvé que le changement climatique est à l’origine en très grande partie, des effets extrêmes et néfastes du climat sur la planète et les différents secteurs de l’activité socio-économique. Les risques futurs sont encore plus importants et constituent des menaces graves pour un développement durable. Le progrès humain et le devenir de la planète sont étroitement liés à l’évolution du climat », dit-il.
Pr Serigne Faye, chercheur à l’UCAD a axé sa communication sur la gouvernance et les bonnes pratiques de gestion des ressources en eau. Selon lui, la salinité des sols, la dégradation de la qualité de l’eau, l’accroissement démographique et le changement climatique sont dus aux rejets des ménages, des pesticides et des plantes aquatiques. Il promeut une concertation de tous les acteurs pour clarifier la problématique. «Il faut aller vers une co-construction d’un mode de gouvernance qui nécessite l’implication de tous. Il urge d’aller vers la mise en place d’une plateforme des acteurs et d’un observatoire », préconise-t-il.
NGOYA NDIAYE