Pour promouvoir la paix et la justice, la 5ème assemblée plénière des conferences Episcopales Réunies d’Afrique de l’Ouest (CERAO) invite à un dialogue constructif.
La 5ème assemblée plénière des conferences Episcopales Réunies d’Afrique de l’Ouest (CERAO) a réuni 148 participants dont 02 Cardinaux, 101 Archevêques et Evêques, 27 prêtres, 05 personnes de la vie consacrée et 13 fidèles laïcs. Le thème de la rencontre sous le thème : »Pour une Eglise synodale et autonome au service de la justice et de la paix en Afrique de l’Ouest ». Selon Mgr Alexis Touabli Youlo, Evêque d’Agboville, Président des CERAO, dans presque tous les pays, chaque fois que cela est nécessaire, les évêques interviennent pour avertir. » Il y a aussi des messages, des conférences et lettres épiscopales pour attirer l’attention des gouvernants sur tel ou tel problème qui se profile à l’horizon », dit-il. Et de poursuivre : » Les évêques apprécient avec les gouvernants des rencontres régulières pour échanger, pour ne pas attendre que la catastrophe arrive et on réagit. Donc, c’est pour prévenir, guetter et regarder à l’horizon s’il n’y a pas de nuages mauvais qui se produisent ». Il indique que la vie est dans le mouvement. « Tant qu’on vivra, on aura amené ce combat pour la justice et la paix. On finit de construire une maison, de créer une pirogue et de bâtir une case. Mais on n’a jamais fini de travailler pour la paix », martéle-t-il. Il informe que la CERAO dispose d’une commission justice et paix, chargée justement de suivre cette question de la vie sociopolitique au quotidien. « Donc, quelque chose se fait déjà, mais il faut toujours continuer. Tant que les hommes seront là à vivre ensemble, il y aura toujours cette question de la vie sociale et politique à regarder et à travailler », laisse-t-il entendre. Il donne l’exemple d’un dicton qui dit que là où il y a des êtres humains qui vivent ensemble, il n’y a rien à faire, les frottements sont inévitables et qu’il y a un seul endroit où les gens sont là juste posés, les uns à côté des autres, sans se frotter, c’est aux cimetières.
« Une telle Afrique de l’Ouest ne pourra émerger sans une volonté collective de privilégier le dialogue à la division, la justice à l’impunité, et l’éducation à l’ignorance », fait-il savoir. Et d’ajouter : »La paix durable exige la reconnaissance de la diversité ethnique, religieuse et culturelle comme une richesse, et non comme un motif de discorde. Elle demande aussi des institutions fortes, crédibles, équitables, et ancrées dans les réalités locales. En investissant dans la jeunesse, en promouvant des structures vertueuses de gouvernement et en renforçant l’intégration régionale, l’Afrique de l’Ouest peut devenir un modèle de stabilité et d’harmonie sur le continent ». Elle renseigne que le document final du Synode leur donne des orientations pastorales pour porter une attention égale aux catégories sociales les plus défavorisées et marginalisées.
NGOYA NDIAYE