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L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a publié un communiqué de presse, ce lundi, pour exprimer sa profonde indignation suite aux propos du ministre Abdou Rahmane Diouf, appelant à une réconciliation nationale.
Selon l’APDH, « ces propos sont inadmissibles et font l’apologie du pardon sans justice pour les victimes de la répression sanglante de mars 2021 à juin 2024 »
L’organisation rappelle que la justice est un élément essentiel pour rétablir la paix et la réconciliation après des périodes de violations manifestes des droits humains. « Les victimes ont le droit d’obtenir justice et de voir les responsables de leurs souffrances être rendus compte de leurs actes », souligne l’association.
Poursuivant, l’APDH demande au Président de la République de jouer son rôle régalien pour rendre justice aux victimes. « La justice est la base de la paix et de la réconciliation », a-t-elle déclaré.
L’association pour la protection des droits humains souligne également que les propos du ministre Diouf sont contredits par la jurisprudence du Conseil Constitutionnel, qui a déclaré que les actes criminels commis pendant cette période sont imprescriptibles et doivent être poursuivis.
Enfin, l’APDH déplore les propos du ministre de l’environnement qui, selon elle, cherchent à faire oublier les victimes et à étouffer la justice. « Les victimes méritent justice pour que la paix puisse être rétablie », conclut l’association.
EL HADJI MODY DIOP
