Regulation des Deux-Roues: « 108.000 dossiers dont 88.000 ont été validés »

Le délai arrivé à terme depuis le 13 mars, les conducteurs de deux-roues réclament toujours une prolongation afin d’être en règle. Bien que d’autres ont déjà déposé leur dossier, Bara Sow Administrateur du Fonds de Développement des Transports Terrestres (FDTT), a révélé que 108.000 dossiers dont 88.000 ont été validés et 18000 en cours de validation. »

Dans un contexte où la régulation des moto-deux roues bat son plein, le Fonds de Développement des Transports Terrestres, créé en 2021, n’est pas resté indifférent.  Etant donné que le délai de gratuité des opérations d’immatriculation des deux-roues est arrivé à terme, les enrôlements initiés ont été un échec, selon les conducteurs de motos-taxis. Ces derniers, au regard du faible taux de motos immatriculées, sollicitent un prolongement moins d’un mois de la gratuité.

Le ministre des Transports avait soutenu qu’une prolongation pourrait être envisagée.  A en croire Bara Sow, Administrateur du Fonds de Développement des Transports Terrestres (FDTT), qui intervenait à travers les ondes de Rewmi Fm, la direction générale des transports a fait un excellent travail. « « 108.000 dossiers dont 88.000 ont été validés et près de 18000 en cours de validation. Avec les manquements constatés et les doléances des acteurs, les informations seront remontées à l’autorité et qui va juger nécessaires les décisions à prendre. Comme le Premier a cette prérogative, nous lui laissons cette prérogative », a renchérit Bara Sow.

Pour la modernisation du système des transports terrestres, il est nécessaire selon l’invité de mettre l’accent d’abord sur la rénovation des gares routières. Car nombreux ont été les différents acteurs qui en avaient fait le plaidoyer constant la vétusté des lieux de départ vers d’autres destinations. Pour Bara Sow, il s’agit d’une nouvelle donne car « depuis la répartition de service du MTTA, l’état compte se redéployer dans les gares. « Elles ont été laissées à elles-mêmes et donc l’Etat entend bien les moderniser. Il faut donc renouveler le parc et avec les gardes routières du Sénégal et discuter avec les acteurs pour leur faire comprendre la nouvelle politique étatique. Nous avons bien avancé dans ce projet et donc de faire des gares de standing internationales et aux normes standards. Les usagers ont déserté les gares et donc il y a urgence de les rénover », a noté l’administrateur.  Cela nécessite un dialogue selon notre interlocuteur. Il reconnaît que 82% du parc est vétuste et donc 65% a plus de 16 ans. Ce qui veut dire que les usagers ne voyagent pas dans des conditions idoines. D’où un changement de paradigme et le transport de marchandises.

« Pour la période 2025-2029, on travaille sur le financement avec les partenaires afin de changer le visage du transport et que le transport ne soit plus un exercice d’angoisse mais un plaisir », a-t-il ajouté.

 Récemment 20 nouveaux taxi ont été lancé à St Louis, un projet échantillon car l’ambition est d’éradiquer les taxi clandos malgré leur importance. « La pratique n’est pas légale et donc c’est en phase expérimentale. L’innovation, c’est que ce sont des voitures qui fonctionnent au gaz et il faut se tourner vers le transport vert. Il y a le gas to power mais le coût du transport est aussi une charge et donc il faut la réduire pour impacter sur le bien-être des populations et on va être dans d’autres zones », a assuré Bara Sow. A la question de savoir si la tâche sera aisée, il n’émet pas de doutes.

A preuve l’immatriculation des motos et avec un état fort et cette envie de modernité car il y va de l’intérêt des populations et donc il faut des mécanismes innovants mais réfute le nivellement par le bas. « L’Etat va accompagner les différents acteurs et qui ne seront pas délaissés. Nous privilégions ces derniers et les enrôler et avoir un métier aussi », a répondu Bara Sow.

MOMAR CISSE