Ce sont les deux camps qui ne décolèrent pas. Il s’agit du Syndicat des enseignants du supérieur (Saes) et le Collectif des étudiants. Tous réclament la réouverture de l’Ucad et la reprise des cours en présentiel.
Lors de son passage à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Enseignement supérieur a apporté un certain nombre de précisions sur les interpellations liées à la fermeture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le Pr Moussa Baldé avait déclaré qu’ «un enseignement à distance bien fait peut être plus profitable à un enseignement en présentiel». Sur l’ouverture des universités, le ministre Moussa Baldé a indiqué que les décisions prises par les autorités tendent à terminer l’année avec l’enseignement à distance pour préparer une ouverture sécurisée.
Hier, le Saes a maintenu sa position de principe et exige la réouverture de l’Ucad sans conditions et la reprise des cours en présentiel. «Il faut arrêter le système de cours en ligne», exige Célestin Faye, membre du Saes. Pour ce dernier, les enseignants doivent être dans les normes requises et sauver l’année. «On ne peut pas improviser et la tutelle le sait. Sur cette question il faut une sécurisation des universités. Tout le monde le sait, il existe beaucoup d’activités ludiques à l’Ucad. Même l’arène nationale est sécurisée pour des combats. Il faut travailler sereinement et nous défendons la réouverture de l’université», dit-il.
Pour Célestin Faye, il est anormal que les choses se déroulent de la sorte car des universités sont fermées pendant deux mois pour des questions de restauration. A l’instar du Saes, les étudiants aussi campent sur leur position et se penchent d’ailleurs sur un plan d’action.
Pour Ibrahima Ndoye, membre du Collectif des étudiants, il faut miser sur les conditions de vie des étudiants. «La question qui taraude les esprits est de savoir pourquoi de ministre de l’Enseignement supérieur s’entête à fermer l’université. Il faut réagir car on doit reprendre les cours en présidentiel et terminer nos Travaux dirigés. Il faut sauver cette année par tous les moyens», suggère-t-il. Ces étudiants ne comptent pas croiser les bras. Ibrahima Ndoye a noté qu’ils seront en réunion pour définir d’autres approches étant donné que le conseil académique de l’université va se réunir d’ici la fin du mois. «Il faut des actions à mettre en œuvre et avec la Saes, nous allons nous revoir avec un plan d’action à l’Ucad», a rassuré l’étudiant.
MOMAR CISSE