La situation du Vih reste inquiétante malgré la baisse de la prévalence nationale. Au Sénégal, 41 000 personnes vivent avec le Vih, les 37000 connaissent leur statut de sérologie et les 4000 restant ne sont pas identifiés.
Le Sénégal s’ inscrit dans la dynamique de mettre fin au Vih/Sida d’ici 2030. En effet, Mame Mor Fall, chargé des programmes de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs), explique que dans la perspective de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030, personne ne doit être laissée en rade. « Il y a 2% qui vivent avec le Vih qui ne sont pas identifiés ; c’est un travail que nous sommes en train de faire avec ces formations parce que ce sont des personnes qui se cachent » affirme-t-il.
Poursuivant son propos, il estime que si les acteurs qui les ciblent ne sont pas bien formés pour avoir la capacité de les identifier, le risque de passer à côté de ces groupes est réel. « La mission du pays est de toucher les personnes les plus difficiles d’accès. Les professionnels du sexe (Ps) que nous avions l’habitude de voir sur les territoires se raréfient. Elles sont dans les appartements fermés, dans les réseaux téléphoniques. Si vous n’avez pas les connexions utiles et nécessaires pour pouvoir pénétrer ces réseaux ce sont des groupes que vous allez laisser en rade et à l’heure du bilan, le Sénégal risque de ne pas atteindre l’objectif d’élimination de la transmission du Vih ».