Pour les besoins de l’audition d’Ousmane Sonko, les audiences ont été suspendues au tribunal ce jeudi 3 novembre. Ce que le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED) a dénoncé. En effet, Ibrahima Sall semble plus préoccupé par le préjudice causé aux familles des détenus.
« Plusieurs détenus devaient être jugés ce jeudi, malheureusement, leurs audiences sont renvoyées sans aucune explication logique et ces derniers doivent retourner en prison sans connaitre leur sort. Ces gens ont longtemps attendu ce moment pour être édifiés sur leur sort », a-t-il pesté. Le défenseur des droits des détenus a aussi rappelé que leurs familles ont quitté des localités très lointaines de la banlieue et des villages pour assister à leur jugement.
Cependant, dit-il « les forces de sécurité les ont chassées comme des moins que rien ou de minables vauriens ». Selon Ibrahima Sall « cette attitude n’est rien d’autre qu’une violation flagrante de la Déclaration universelle des Droits de l’homme qui précise, en son article 7 : ‘Tous les citoyens sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration… ».
C’est pourquoi l’ASRED a tenu à interpeller directement le ministre de la Justice, face à cette discrimination et cette injustice subies par les détenus et leurs familles.