Une peine de 10 ans ferme a été requise contre Mamadou Moussa D. et son beau-frère, Woury B., attraits devant le tribunal de Dakar pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Appréhendés au garage malien de Mbao, les deux hommes avaient un stock de 95 blocs de chanvre indien d’un poids total de 174 kg.
Mamadou Moussa D. et Woury B., âgés respectivement de 23 et 25 ans, se sont retrouvés dans le viseur des enquêteurs à la suite d’une information faisant état d’un trafic de drogue entre le Mali et le Sénégal. Après filature, ils ont été arrêtés au garage malien de Mbao alors que le premier nommé venait de livrer un paquet de chanvre indien à l’agent infiltré. 95 blocs de l’herbe illicite ont été par la suite retrouvés au domicile de Mamadou Moussa à Petit Mbao.
Face aux gendarmes, ce dernier a revendiqué la paternité de la drogue désignant Woury B., frère de son épouse, comme son revendeur. Il a ajouté avoir acheté le produit nocif à 700.000 francs auprès d’un malien. Devant le juge d’instruction comme à la barre de la chambre criminelle de Dakar, le pêcheur a imputé la paternité de la drogue à un certain Alioune Badara. « Je ne m’active pas dans le trafic de chanvre indien. Je suis un simple consommateur. Les déclarations qui me sont prêtées dans le procès-verbal d’enquête préliminaire sont fausses », a tenté de faire croire Mamadou Moussa.
Son beau-frère a lui aussi botté en touche l’association de malfaiteurs et le trafic international de drogue. « J’ai été interpellé chez mon coaccusé. J’ai vu les gendarmes détenir un sac, mais j’ignorais son contenu », a dit Woury B. Le maître des poursuites a requalifié le trafic international en trafic intérieur de drogue. Dans la mesure où, dit-il, il n’est pas apparu dans la procédure que la livraison a eu lieu au Mali. Pour la répression, le parquet a sollicité 10 ans de réclusion criminelle et une amende de 200.000 francs.
Les deux conseils de la défense ont plaidé la disqualification des faits en détention de drogue en vue de l’usage. D’après l’avocat de Woury B., son client n’a pas osé dire la vérité pour ne pas causer préjudice à son beau-frère. Le duo connaîtra son sort le 15 mars prochain.
KADY FATY