Les travaux du tracé du Bus rapid transit (BRT) avancent à grands pas. Mais du côté des ouvriers établis au niveau du rond-point liberté 6, c’est la colère. Hier, ils ont brûlé des pneus pour exiger des Chinois de meilleures conditions et la hausse de leur salaire.
Les ouvriers qui sont au niveau du rond-point Liberté 6 dans le cadre au niveau du chantier du Bus transit rapide (BRT) ont brûlé des pneus pour protester contre leurs conditions de travail. Ces derniers ont décidé de se faire entendre pour dire non aux agissements des Chinois qui pilotent le projet.
A en croire Pape Ndéné Diop, le porte-parole, depuis 3 mois, ils demandent leurs salaires. « Nous sommes ici depuis des mois pour le Brt. Nous réclamons une augmentation de nos salaires car on peut travailler pendant 30 jours sans avoir un salaire de 120.000 Fcfa et c’est anormal. On se lève à 7h pour rentrer à 21h. Macky Sall n’a pas respecté sa parole par rapport aux jeunes car les conditions proposées ne sont pas du tout bonnes », a dénoncé Pape Ndéné Diop. Brûlant des pneus en guise de protestation, ces ouvriers ont étalé leur colère dans la rue avant de bloquer la circulation. « Il n’y a aucune information sur les primes de santé et de prise en charge.
En cas d’accident, personne ne va nous prendre en charge et c’est de l’exploitation. Nous les invitons à prendre les mesures idoines. Nous ne sommes pas des esclaves et il nous vole notre liberté. Car il suffit de « tousser » pour qu’on vous chasse du chantier », confie-t-il.
Le Directeur des ressources humaines du Brt déplore cette forme de lutte. Mamadou Sarr s’est dit peiné . « Nous ne sommes pas là pour les empêcher de faire leur travail ou de revendiquer leurs droits, mais il y a des formes plus justes de le faire que de brûler des pneus. C’est dur d’entamer une grève mais nous n’avons pas été avisés », regrette-t-il. Pour ce dernier, c’est le chef d’équipe qui est juste venu le voir dans son bureau afin de discuter. « Je l’ai amené voir le Chinois en personne et qui a promis de changer les conditions. Je n’ai pas encore vu leurs doléances mais ils ont des chaussures, des casques etc. Il faut clarifier. Mais il y a des catégories différentes. On ne peut pas être ouvrier et réclamer un salaire de ferrailleur. Des ferrailleurs ne peuvent réclamer un salaire de manœuvre », déclare-t-il.
MOMAR CISSE