L’opérateur économique, Ameth Fall Braya, a comparu ce mardi 28 novembre, à l’audience correctionnelle du tribunal d’instance de Dakar. Visé pour menace, injures, violence et voie de fait, le prévenu est en désaccord avec sa locataire qui a réclamé 50 millions francs, en guise de dédommagement.
Ameth Fall Braya était en procès contre sa locataire Michèle Danièle Montanary ce mardi 28 novembre 2023.
Cette dernière l’a traduit devant le tribunal d’instance de Dakar pour menace, injures, violence et voie de fait. Il résulte des débats d’audience que la partie civile est franco-sénégalaise. Elle a un magasin au rez-de-chaussée d’un immeuble, situé à Grand-Dakar depuis 1997. En 2010, Ameth Fall Braya a acheté l’immeuble. Un jour, il a demandé à la dame de sortir, car il voulait réfectionner les lieux. Mais, Michèle Danièle a dit à son bailleur que cela doit se faire dans les règles de l’art.
De temps en temps, l’ex chef de file du Parti démocratique sénégalais à Saint-Louis venait avec ses sbires pour intimider la plaignante. Le jour des faits, en l’absence de Michèle, il a défoncé la porte et changé les cadenas. Toutefois, Ameth Fall Braya a réfuté les faits devant le prétoire. Il a reconnu être entré dans le magasin en l’absence de la partie civile. Car, allègue-t-il, la veille celle-ci avait promis de venir pour trouver une solution. « J’étais prêt à lui prêter mon garage pour qu’elle y abrite ses affaires en attendant qu’elle trouve un local. Je ne l’ai jamais menacée », a contesté l’opérateur économique.
D’après le substitut du procureur, les parties se sont rencontrées le 8 février 2023 pour trouver un terrain d’entente. La rencontre s’est mal passée et le prévenu s’est mis à menacer la partie civile, avant de donner un délai de trois jours pour qu’elle quitte les lieux. « La partie civile y dépose des matériels de construction. Pour l’obliger à quitter l’immeuble à Grand-Dakar, il s’est introduit dans le magasin pour changer les cadenas », a expliqué le maître des poursuites qui a retenu la culpabilité du prévenu. Pour la peine, il s’est rapporté à la sagesse du tribunal.
Le conseil de la partie civile a, pour sa part, réclamé 50 millions francs, à titre de dommages et intérêts. L’avocat de la défense a évoqué l’absence de preuves. Il a ainsi plaidé le renvoi des fins de la poursuite. Le juge rendra sa décision le 23 janvier 2024.