En Tunisie, des avocats et militants des droits de l’homme ont déposé un recours contre l’emprisonnement de deux hommes pour homosexualité. Ils espèrent pouvoir aboutir à une annulation de la condamnation.
Un groupe d’avocats et de militants des droits humains ont déposé un pourvoi en cassation pour faire annuler deux condamnations pour « homosexualité ». En Tunisie, être homosexuel est encore puni de peines de prison. L’article 230 du Code Pénal tunisien, instauré pendant l’époque coloniale française, pénalise l’homosexualité, instaurant des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.
« Aujourd’hui, nous avons déposé le recours dans l’affaire des jeunes hommes du Kef », explique Hassina Darraji. « Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de défendre la communauté LGBTQI, de nous opposer à l’article 230 du code pénal tunisien. » « Je suis peut-être l’éternel optimiste en fait. Je pense que oui, il y a de l’espoir », continue Badr Baabou, le président de l’association de défense des droits Damj. « Déjà cette affaire, le fait qu’on soit arrivé à la Cour de cassation, ça va ouvrir un débat et surtout un débat juridique et un débat sérieux sur la question. Je crois toujours aux débats dépassionnés ».
Deux hommes ont été condamnés à un an de prison, après le rejet de leur appel auprès du tribunal de première instance en juillet 2020. Jeudi 16 décembre, ils ont déposé un pourvoi en cassation pour faire annuler deux condamnations pour homosexualité, dans un pays où elle est encore punie de peines de prison.
Après leur condamnation en juillet 2020, deux hommes ont purgé un an de prison ferme. Leur avocate, Hassina Darraji, a annoncé qu’ils iront en cassation pour s’opposer à « une sentence cruelle et qui va à l’encontre des standards internationaux.