Le comité d’organisation du Réseau des Hôpitaux d’Afrique de l’Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) a organisé ses 12èmes Rencontres Hospitalière avec l’appui du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale sur trois jours à partir de ce mercredi. Le thème de ces trois jours de travaux et d’échanges a porté sur : ‘’la certification des établissements de soins : état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du RESHAOC’’. Selon le Professeur Mamadou Sarr président du comité scientifique de cette rencontre, ‘’les enjeux de la certification pour les structures de santé c’est de renforcer leur crédibilité et pour les patients c’est de garantir la sécurité des soins et de garantir leur efficacité et la qualité de ces soins’’.
En tant que présidente du comité d’organisation du RESHAOC (Réseau des Hôpitaux d’Afrique de l’Océan Indien et des Caraïbes), Khadidiatou Sarr Kébé est revenue sur l’organisation, le nombre de participants et les dispositions prises. Selon elle, près de 500 personnes sont attendues à cet évènement à dimension internationale. Ce réseau, né depuis 1996 à Ouagadougou regroupe présentement plus de 200 hôpitaux disséminés dans plus de 22 pays dont le Sénégal, un des membres fondateurs. Pour la présidente, le thème ‘’la certification des établissements de soins’’ est d’une importance capitale, car il place l’hôpital et l’usager au centre de la réflexion. Ceci dans le but de permettre aux hôpitaux sénégalais et africains de s’inscrire dans une démarche qui aboutira à améliorer l’accessibilité et la qualité des soins. En termes de son discours, elle a remercié le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour son accompagnement depuis avril 2022, et la direction générale des établissements de santé dans tout le processus.
De son côté, le Professeur Mamadou Sarr président du comité scientifique des 12e journées des rencontres hospitalières du RESHAOC a indiqué que les enjeux de la certification pour les structures de santé c’est de renforcer leur crédibilité et pour les patients c’est de garantir la sécurité des soins et de garantir leur efficacité et la qualité de ces soins. Revenant sur les perspectives et le thème de la certification, le professeur Mamadou Sarr, président du comité scientifique, estime qu’il faut comprendre par certification des établissements de santé, la conformité à des exigences établies.
Autrement dit, ce sont des normes hospitalières surtout sur le plan du fonctionnement des hôpitaux et de leur organisation. D’après lui, la question de la certification n’affecte pas forcément les politiques protocoles et normes thérapeutiques qui sont déjà définies, validées par d’autres instances pour les personnels mais, du point de vue de l’organisation des hôpitaux, du point de vue de leur fonctionnement, du point de vue de l’optimisation des processus parce qu’il est important pour une performance des hôpitaux de définir un cadre normatif, référentiel permettant d’inscrire tout ce qui est processus métier, processus support et management des hôpitaux avec des indicateurs précis dans le cadre d’auto-évaluation et de rétroaction afin d’avoir une performance optimale. Cette certification permettra aux partenaires, usagers et gouvernements d’avoir beaucoup plus de confiance aux hôpitaux.
En effet il a indiqué que l’objectif final de cette session de ces travaux c’est de définir une feuille de route pour le Sénégal. ‘’Ainsi, la qualité selon Pr Mamadou Sarr, implique fortement la sécurité des soins en plus des autres dimensions sur l’accueil, l’orientation, sur la gestion des équipements, la maintenance sur les infrastructures. L’idée c’est de placer l’usager au centre du dispositif. Il s’agit de leur donner confiance à eux-mêmes, donner confiance aux partenaires et à la tutelle pour qu’elle mette les moyens.
Parce que plus de 90% du budget est doté par le ministère de la santé. Il faut qu’on renforce cette crédibilité vis à vis de l’Etat pour qu’on donne plus de confiance, qu’on optimise les processus ressources qu’on réduit les délais qu’on fluidifie les actes administratifs. Parce qu’il y’a plusieurs domaines d’intervention qu’on devrait prioriser par rapport à la politique nationale’’. Et de penser que le ministre va présider une réunion technique pour qu’il puisse institutionnaliser une démarche qualité au niveau national et avoir une feuille de route la qualité pour que tous les établissements de santé s’engage dans une démarche obligatoire harmonisée avec des référentiels validés, élaborés, harmonisés et acceptées par l’ensemble des parties prenantes.
MADA NDIAYE