Le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko fait encore parler de lui. Après deux renvois de la juridiction sénégalaise dont celui fait suite au dépôt d’un Appel des avocats du Leader de PASTEF le 23 janvier dernier pour demander l’annulation de l’ordonnance de renvoi du dossier devant les Chambres criminelles, cette fois-ci, c’est la Chambre d’accusation qui sort pour barrer la route et dire ‘’niet’’.
Les avocats d’Ousmane Sonko, c’est-à-dire de la défense, avaient interjeté Appel devant la Chambre d’accusation pour s’édifier sur les dispositions de l’Article 180 du Code de procédure pénale interdisant à leur client de soulever une exception d’inconstitutionnalité. Ainsi, la Chambre d’accusation, qui devait saisir le Conseil Constitutionnel, a rendu sa décision ce 21 février 2023. Selon Me Khoureichi Ba de la défense, cette dernière indique que l’Appel est irrecevable et donc n’est pas considéré comme valide et ne sera pas traité par la Chambre d’accusation.
Pour rappel, les avocats de la défense avaient soulevé l’exception d’inconstitutionnalité ce qui signifiait pour eux une non-conformité de la loi à la Constitution. C’est à ce titre que le délibéré de la Chambre d’accusation trouve sa raison d’être si l’on se base sur les mots de Me Khoureichi Ba affichés sur sa page Facebook : « La Chambre d’accusation a vidé son délibéré ainsi qu’il suit : 1-l’Appel est irrecevable, 2-il n’y a pas lieu de saisir le Conseil Constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité », pouvait-on lire.
Dès lors, il reste à savoir si les avocats d’Ousmane Sonko vont s’en tenir à cette présente décision ou bien est-ce qu’ils vont aller plus loin. Tout compte fait, si l’on se réfère à certaines indiscrétions, on se rend compte qu’effectivement, les ‘’pastéfiens’’ ont décidé de faire un « Pourvoi à la Cour Suprême ». Mais en attendant on peut seulement dire que l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko est au ‘’dernier virage’’ avant d’atterrir devant les Chambres criminelles pour un procès public, c’est la phase ultime des recours ou au moins au niveau national. Rappelons que le Doyen des Juges, Oumar Maham Diallo, avait décidé de sceller le sort du leader de PASTEF en ordonnant le renvoi du dossier devant les Chambres criminelles le 17 janvier dernier pour viols et menaces de mort.
Mamadou Sow (Stagiaire)