Les choses s’accélèrent dans l’affaire Sweet Beauty à laquelle le leader de Pastef, Ousmane Sonko est accusé de viol par la jeune masseuse Adji Sarr. En effet, le Doyen des juges d’instruction a scellé le sort du maire de Ziguinchor, car il a renvoyé ce dossier devant la Chambre criminelle pour jugement.
Le Doyen des juges a renvoyé Ousmane Sonko devant la chambre criminelle pour répondre des accusations de viol et menaces de mort portées contre lui par Adji Sarr. Le magistrat suit ainsi le réquisitoire du procureur de la République, qui avait demandé que l’affaire soit jugée devant un tribunal. Dans les colonnes de L’Observateur, Me Alioune Badara Ndiaye a laissé entendre que le président de Pastef s’est jeté lui-même dans la gueule du loup. «Ousmane Sonko, en refusant de répondre aux questions du juge et procureur, a opté une mauvaise défense. D’ailleurs, s’il avait accepté de répondre aux questions, il aurait pu bénéficier d’un non-lieu», croit savoir l’avocat.
Pire, selon son confrère Me Aboubacry Barro, le maire de Ziguinchor «risque d’être condamné, déclaré coupable sans doute». «La meilleure défense, c’est de donner son point de vue, de s’exprimer», ajoute-t-il. Face au juge et au procureur, Ousmane Sonko avait refusé de répondre à la plupart des questions de ces derniers. Même lors de la confrontation avec son accusatrice, le président de Pastef avait maintenu le silence comme ligne de défense.
A rappeler que le Parquet, dans son réquisitoire à charge, avait demandé au magistrat instructeur une mise en accusation de Ousmane Sonko, en plus de le renvoyer devant la Chambre criminelle, pour viols et menaces de mort. Mais il a finalement obtenu gain de cause. L’ex-masseuse, Adji Sarr qui accuse l’opposant, Ousmane Sonko a également remporté une manche pour avoir réclamé la tenue d’un procès.