Suite à l’agression d’une enseignante de philosophie au lycée de Kébémer, l’association des professeurs de philosophie a fait face à la presse pour dénoncer cet acte qu’il qualifie barbare. Ils n’épargnent pas d’arrêter les cours si rien est fait face à cette situation.
L’association des professeurs de philosophie est dans tous ses états après l’agression d’une de leur collègue au lycée de Kébémer. Pr Songhé Diouf qui a parlé à leur nom ne décolère pas face à cette situation. « Des enseignants sont aujourd’hui victimes de violence partout au Sénégal et malgré les récriminations des syndicats et les cris de détresse des victimes, rien n’a été entrepris pour mettre fin à ce chaos », tonne-t-il. Et de poursuivre : « Notre collègue Ndèye Awa Diouf a été lâchement agressée en classe alors qu’elle exerçait avec abnégation et sérieux sa profession, un élève a attenté à sa vie par strangulation.
N’eut été l’heureuse intervention de ses camarades, l’irréparable pourrait bien se produire sur le sol de Kébémer. Un acte barbare qu’absurde devrait logiquement et automatiquement être sanctionné de manière sévère pour au moins servir d’exemple ». Ces professeurs font savoir qu’il y a eu des tentatives d’étouffer l’affaire et permettre à l’auteur d’un tel forfait de retourner dans la même école comme si de rien n’était.
Ces enseignants renseignent qu’au-delà de ces incidences psychologiques que cette agression pourrait avoir sur leur collègue, c’est le manque de considération et de compassion de la communauté envers les enseignants que la prise en charge de ce dossier par les autorités inspire.
« Un professeur de philosophie, une enseignante qui doit être une source de propagation de l’éthique et des valeurs est donc quasiment ostracisée par les autorités qui veulent faire un service minimum à propos de ce dossier », pestent les-ils. Ils ont tenu à remercier leurs collègues du lycée de Kébémer qui ont eu, d’après eux, « le courage depuis le début de cette affaire, d’avoir opposé un niet catégorique à toute volonté d’étouffer cet acte indigne. « Ils ont compris que quand l’injustice sévit, s’opposer devient de facto un devoir », martèlent-ils.
Ces professeurs de philosophie n’ont pas manqué de dénoncer vigoureusement l’attitude des autorités. « Nous allons défendre notre collègue par tous les moyens dont dispose notre corporation à commencer par des boycotts d’heures de cours dès la semaine prochaine.