Ce seront des attentes fortes. Les patrons de presse vont-ils croiser le fer avec l’administration Diomaye ou mettre la pédale douce ? Le redressement fiscal tant chanté par Diomaye avant d’être élu reste une hantise.
La réunion des patrons de presse prévue aujourd’hui devrait être une occasion pour ces derniers de trouver des solutions et de brandir lors de ce conclave, de discuter principalement de l’amnistie fiscale des entreprises de presse dans un contexte où bon nombre parmi ces derniers ont reçu un document relatif à un redressement fiscal. D’ailleurs le groupe Avenir communication, dont les comptes ont été bloqués doit débloquer la somme de 91 millions. L’administration Diomaye entend bien « serrer » la ceinture, et pousser les patrons de presse à passer à la caisse. Une chose qui met mal à l’aise le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) Mamadou Ibra Kane (CDEPS). Ce dernier a déploré cette situation.
Bien que Diomaye avait annoncé lors de la campagne en tant que candidat. Il est passé à l’acte. Selon le président du Cdeps, des entreprises de presse auraient reçu des notifications de redressements fiscaux pour le paiement de leurs impôts. « La presse est un secteur névralgique et mérite d’être soutenue. C’était le 2 mai que les notifications ont été signées et à 15 jours on ne peut pas avoir une procédure aussi accélérée pour bloquer des compotes des entreprises de presse », a-t-il fustigé.
Macky n’a pas pu matérialiser sa décision avant son départ, mais les médias restent un baromètre de la société et il est idoine de trouver des solutions. « Il n’y pas de fiscalité spécifique pour les entreprises de presse au Sénégal. Elles sont taxées comme n’importe quelle entreprise commerciale et cela est une limite de la démocratie du Sénégal. Des entreprises qui ont vu leurs comptes bloqués cela est anormal et c’est du terrorisme fiscale et ne s’explique pas », a-t-il regretté.
Macky avait reçu le patronat de la presse pour éponger 40 milliards de Fcfa mais le décret n’avait pas été signé avant son départ. Ce qui ramène tout le monde à la case départ : « tenter encore une fois de convaincre l’administration Diomaye. »
MOMAR CISSE