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Assemblée et l’Exécutif: Les hostilités sont bien ouvertes entre la Primature et l’Assemblée nationale. 

Après la sortie du Pm Ousmane Sonko au cours de la semaine dernière faisant état de la possibilité, au-delà du 15 juillet prochain, de faire sa Déclaration de politique générale (Dpg) en dehors du cadre légal qui est l’hémicycle, le bureau de l’Assemblée nationale à rendu publique un communiqué dont le contenu est très critique envers cette autorité.

Les députés parlent de « propos graves » de Sonko et de démarche inacceptable dans une république.
Ils ne sont pas arrêtés à une simple déclaration. Ils ont posé un acte fort de défiance qui est de ne pas recevoir le Ministre du budget et des Finances, Cheikh Diba, qui devait sacrifier à la tradition du Débat d’orientation budgétaire (Dop) ce samedi.
Ils imputent la responsabilité au Premier ministre et avancent que le Dop ne peut se faire sans la Dpg.
Or, pour Sonko, c’est clair que la faute est imputable aux parlementaires qui n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour corriger et rectifier leur règlement intérieur pour lui permettre de faite sa Dpg.  Chacun impute donc la faute à l’autre. Et la crise est ainsi ouverte entre le Parlement et l’Exécutif.  Une crise dont on ne connaît pas, pour le moment, toutes les conséquences.  Car, si le Dop n’a pu se tenir, il faudra envisager l’hypothèse que le même blocage soit observé dans l’examen de la future loi de Finance 2023-2024.
Or, cette loi de Finance est indispensable pour une bonne exécution des politiques publiques.  Malheureusement, c’est le « gatsa-gatsa » (oeil pour œil,  dent pour dent) qui semble prendre le dessus sur le dialogue, la concertation entre pouvoir et opposition.
La poursuite d’un bras de fer dans un contexte de cohabitation à l’Assemblée nationale et un risque se blocage institutionnel même si le Président de la République peut gouverner par ordonnance.  Il est souhaitable alors que les canaux de la concertation soient réactivés dans les meilleurs délais.  Car, dans cette affaire, les responsabilités sont partagées. Le Parlement aurait dû revoir son règlement intérieur et le réadapter après le retour du Pm dans nos institutions. Mais ce n’est pas une raison pour Ousmane Sonko de communiquer comme il l’a fait au point d’exaspérer les députés .  Car, en définitive, le fonctionnement de l’Etat dépend d’une bonne entente  et d’une articulation optimale entre les différentes institutions.  Et pour cela, chacun doit y jouer sa partition.
Assane Samb

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