Le vote du budget par les députés suit un long processus dans lequel les préoccupations des citoyens constituent la pierre angulaire. A ce propos la FSAPH ( Fédération Sénégalaise des Associations de Personnes Handicapées) fait deux constats sur lesquelles, elle souhaite attirer l’attention des autorités gouvernementale et les honorables députés.
Le premier constat est que beaucoup de choses ont été réalisées pour promouvoir le handicap au Sénégal mais, il est difficile de les retracer dans les budgets logés dans les départements ministériels. Le second constat est l’autre mécanisme d’appui mise en place par l’Etat est une subvention annuelle qui leur est allouée aux organisations de personnes handicapées et leur fédération qu’est la FSAPH. Or, l’expérience a montré que les subventions ne constituent pas une réponse appropriée en raison de la faiblesse des montants, notamment lorsqu’elles sont rapportées aux besoins spécifiques des personnes handicapées et de leurs organisations.
C’est pourquoi, la FSAPH invite les nouvelles autorités à revaloriser considérablement les subventions et mieux à améliorer ce mécanisme d’appui aux organisations pour en faire un budget pour le handicap. Par exemple, sur le coût très élevé de l’appareillage.
Le moment venu, la FSAPH apportera sa contribution à la réflexion car sur toutes les questions liées au handicap, la FSAPH est pour l’Etat, un partenaire stratégique qui contribue à l’amélioration d’un service publique.
Sur ce point, il est important de noter que la participation politique et citoyenne des personnes handicapées est nécessaire et comporte beaucoup d’avantages par rapport à la définition et l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. Ce qui soulève la question cruciale de la présence effective des personnes handicapées dans les lieux de pouvoir et au sein des instances où se prennent les décisions politiques. C’est pourquoi la présence des personnes handicapées l’Assemblée Nationale est une nécessité et une urgence.
La FSAPH propose à cet effet, une revue à la hausse du nombre de députés de 165 à 170 permettant ainsi à cinq députés handicapé(e)s de rejoindre l’hémicycle. La FSAPH rappelle que deux conseils interministériels ont été des cadres importants de prise de décision sur le handicap. Notamment celles de 2001 et 2018. En 2001, le conseil interministériel avait formulé dix-neuf (19) recommandations dont l’élaboration de la loi d’orientation sociale.
En 2018, le conseil interministériel s’était engagé à prendre les textes réglementaires restant à savoir huit décrets et arrêtés interministériels. C’est pourquoi, la FSAPH invite le gouvernement à aller dans ce sens.