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Assemblées du FMI et de la Banque Mondiale…: L’avis de Amadou Samba

Mon avis après l’ouverture des Assemblées du FMI et de la Banque Mondiale sur les défis de développement les plus pressants de notre époque.
Après avoir suivi la conversation entre la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva et le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass, je partage ci-après quelques avis.
La réduction des revenus médians de 4% (source WorldBank), une des conséquences des différentes crises (Covid, guerre Ukraine, inflation et énergie) met en évidence d’autres problèmes à venir, surtout dans nos pays qui étaient déjà frêles.
Dans le contexte actuel, les pays avancés absorbent la grande partie des capitaux mondiaux en empruntant de plus en plus.
Cela a pour conséquence d’augmenter la tension et la pression dans les pays en développement, disons aussi dans nos pays où les PIB risquent de se contracter davantage alors que les défis sont innombrables.
En restant vulnérables, nous sommes déjà frappés par les effets des crises et cela met en péril (balaie du tic au tac) les prévisions des politiques de nos gouvernements.
Ceci dénote d’une nécessité d’une gestion des risques et de plans de mitigation dans nos États pour des prévisions mieux maîtrisées et stables.
Je suis même d’avis qu’il faille créer dans l’architecture institutionnelle, une entité forte dédiée au Management des risques.
Par ailleurs, en parallèle des politiques sociales, il est urgent de planifier la résilience de nos pays avec des modèles en temps réel, des approches CaLo, des modèles de scénarios à combiner avec le modèle d’alignement stratégique (SAM) et ceux axés sur les problèmes.
En guise de préalables, je suis sûr  qu’aucune résilience ne sera effective que par l’amélioration de l’ICH pour une transformation inclusive et la lutte contre la corruption pour relever correctement les défis du développement durable et responsable.
L’édition des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale qui se déroule dans un contexte mondial marqué par de multiples défis devra, pourquoi pas, commencer à proposer des allocutions plus importantes et plus équitables des capitaux entre pays avancés et le reste du monde.
Les responsables publics, les organisations internationales et le secteur privé doivent agir ensemble et pourquoi pas revenir sur une stratification des pays, non basée sur les seules critères classiques.
Les pays en développement doivent agir de manière résolue pour s’imposer et demander selon leurs forces, d’être appréciés sur d’autres critères : ressources naturelles du pays, quotient démographique, etc.
Alors, je suis convaincu que SENEGAL et d’autres pays méritent déjà de bénéficier davantage de possibilités pour différentes raisons.
Il ne suffira pas de subventionner les denrées de première nécessité dont les cours risquent de grimper davantage.
En effet, avec l’inflation tenace et forte, les conditions financières se durciront davantage.
Par ailleurs, en accompagnant les ménages cela risque aussi d’alimenter de plus en plus cette inflation que nous vivons actuellement.
Il s’avère évident de devoir transformer nos économies (pour rester des pays viables) et le secteur primaire (pour des besoins de sécurité alimentaire), se métamorphoser entièrement pour un avenir meilleur et plus sûr (pour devenir représentatif dans les échanges et contracyclique prochainement).

Elh. Amadou SAMBA


Coordonnateur chez Cadre Permanent de Concertation des CDC de l’UMOA

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