Avec son allure fantomatique, le B-21 Raider se dévoile en photos. On constate un design et un revêtement permettant d’effacer au maximum sa signature radar pour une furtivité inédite. Le futur bombardier à capacité nucléaire de l’US Air Force devrait également disposer d’une autonomie record.
Voici les premières véritables images dévoilant le futur bombardier furtif nucléaire de l’US Air Force. Il portera le nom de B-21 Raider et si l’on ne savait que peu de choses sur lui, on connaît déjà son coût estimé à 692 millions de dollars. Sur les clichés diffusés, on peut voir un plan large délivrant quelques renseignements sur la conception de ce B-21. Un zoom sur sa verrière montre également que l’avion sera piloté. Au niveau de son design, on ne peut que constater des traits communs avec le bombardier B-2 Spirit, mais avec des lignes qui conféreront plus de furtivité à l’avion.
Là où le B-21 se distingue, c’est sur son revêtement composite de couleur blanche. Il serait plus robuste que celui du B-2 et permettrait d’augmenter la furtivité en absorbant mieux les ondes radar.
La forme du cockpit permet également de réduire la signature radar et on remarque qu’il n’y a aucune aspérité entre la verrière et la carlingue. Tout semble lisse avec l’impression que de fines bandes adhésives ont été collées pour faire disparaître toute présence de joints ou éléments saillants. De face, on remarque à peine les entrées d’air de la motorisation qui ressemblent à des ouïes s’inscrivant dans le prolongement de l’aile.
Effacer la signature radar
Sur ces clichés, il apparaît clairement que l’avionneur Northrop Grumman a cherché a créé un profil d’aile très lisse dissimulant les différents éléments du bombardier, qu’il s’agisse du moteur, de la carlingue et des éléments mobiles.
Ainsi, à l’arrière, comme pour le B-2 Spirit, s’il n’y a pas de dérive, en revanche, l’aile volante semble disposer d’une surface alaire conséquente et on ne retrouve pas le bord de fuite en W distinctif du bombardier actuel.
Pour ce qui est des caractéristiques du bombardier stratégique, on sait toujours peu de choses. Il est censé disposer d’une autonomie inédite pour pouvoir effectuer des missions à longue portée depuis le territoire américain sans avoir besoin de se poser sur une base avancée ou être ravitaillé en vol. Outre sa fonction de bombardier pour réaliser des frappes à longue portée, il pourra être employé pour des missions de surveillance et de reconnaissance (ISR). Il serait doté aussi de capacités d’attaques électroniques.
Le bombardier aurait également une autre particularité, il pourrait tout aussi bien être piloté, qu’évoluer de façon autonome en mode drone avec une IA aux commandes. Il serait aussi capable de servir de plateforme de contrôle pour un essaim de drones. L’avion devrait réaliser ses premiers tours de piste cette année et l’US Air Force prévoit de l’intégrer à sa flotte dès 2027. Au moins 100 exemplaires pourraient être commandés. Il devrait remplacer les B-1B Lancer et B-2 Spirit à l’horizon 2040. Il serait aussi en mesure de mettre le vénérable B-52 à la retraite à partir de 2050.